La salle était sombre. Presque tout était plongé dans l'obscurité. Par les fenêtres, on pouvait apercevoir la lumière diffuse des lampadaires sur le bord de la rue qui se rajoutait à celle de la lune. Seul élément lumineux de la pièces une lampe à travail, comme celles qu'utilisent les ébénistes dans leurs ateliers, donnait un air étrange à la pièce en ne donnant qu'un petit cône jaune de lumière, et laissant de nombreuses zones sombres. Celle-ci est suspendue au plafond, éclairait la silhouette qui travaillait depuis déjà de nombreuses heures. Le cadran sur la table de travail indiquait déjà 3h du matin et les nombreuses tasses de café vides sur la table expliquait que l'homme soit encore éveillé. Tout autour sur les tables de travail étaient éparpillés des outils de tout genre, allant du simple marteau et tournevis à des machines complexes à l'utilité indéterminable.
L'homme qui travaillait depuis de nombreuses heures avait les cheveux ébouriffés, le visage et le torse en sueur et les mains tachés d'huiles et autres fluides mécaniques. Il était vêtu d'un jean troué servant certainement uniquement au travail et d'un tablier de cuir qui lui recouvrait tout le devant du corps. À sa ceinture se rajoutait d'autres outils dont il pourrait avoir besoin sur le coup. Une paire de lunette à laquelle avait été rajouté de petite loupe permettant de travailler sur de plus petites pièces tenait en équilibre précaire sur son nez.
Au centre de la pièce, l'objet de l'attention du travailleur, se tenait une étrange machine. Sa forme faisait penser à une arche ou a un portique moyenâgeux, mais était entièrement fait de divers métaux. Des électrodes, des circuits et autres éléments technologiques y étaient rattachés et elle était reliées à une table de contrôle elle-même connectée à un ordinateur. De nombreuses lumières étaient disposées sur l'ensemble des appareils, donnant une allure futuriste à ceux-ci.
L'homme était maintenant en train de travailler à l'intérieur du panneau de contrôle, la tête entrée dans la trappe placée à l'arrière. On pouvait entendre ces grognements pendant qu'il tentait de rattacher les bons fils ensembles et de faire fonctionner la machine. Puis, on entendit un bruit de choc électrique et l'homme sorti vivement de la trappe, agitant sa main qui semblait avoir reçu une petite brûlure. Malgré la douleur, il souriait car il avait finalement réussit à compléter le circuit.
Il recula, en craquant son dos suite à tout son travail penché et observa son œuvre. Il tapota quelques touches sur la base de contrôle et la machine démarra lentement, des jauges lumineuses sur la table de contrôle se remplissant peu à peu. Le centre de l'arche commença à s'animer... et tout s'arrêta. Toute les lumières de la pièces s'éteignirent, les lampadaires à l'extérieur se fermèrent et une bonne partie du quartier fut couper de courant. L'homme éteignit la machine et quelques secondes plus tard, le courant revint. Bon, il n'avait pas assez de courant pour la faire fonctionner, mais au moins elle était complète et opérationnelle.
Ces efforts allaient être récompensés: ils allaient enfin pouvoir retourner chez eux.
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