Une étrange destinée... - Les Carnets 14 abonnés
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chapitre 3, la traque, ou comment rater sa fuite.
"Je ne sais pas ce qu'il s'est passé ce jour là, mais, pour la première fois de ma vie, j'ai su que je n'étais pas là pour rien, que j'avais une mission tacite. Avoir enfin un but dans ma vie m'a d'abord soulagée, mais, ensuite, je fus prise d'un doute, comment une fille de la rue peut-elle empêcher la destruction d'une nation toute entière ? Malgré ce doute, j'ai continué à me battre, déterminée à ne pas mourir sans me battre. Mais, l'exploit auquel on m'attribue tous les mérites, je ne l'aurais pas accompli sans eux, ces hommes et ces femmes, mes amis, qui m'ont suivie sans se poser de questions, presque plus déterminés que moi encore à sauver notre nation, mais surtout, à protéger leurs familles. Nous ne serions pas là à discuter de ces évênements sans leur sacrifice qui me hante toutes les nuits."Zébuleen
Bonta est en deuil, les magnifiques banderoles blanches et bleues sont maintenant remplacées par des longues bandes de tissu d'un noir profond. A côté de celles ci, les pierres blanches de Bonta semblent sortir d'un autre monde, où la mort et la douleur n'existe pas. Les bougies ont toutes été remplacées, pour arborer, elles aussi, la couleur du deuil. La ville est emplie d'un silence douloureux, même les chienchiens oublient d'aboyer. La détresse de Bonta est telle que toutes les activités ont étées suspendues jusqu'à la fin du deuil nationnal, le jour des élections. Toutes les activités sauf une en réalité, les gardes quadrillent la ville à la recherche d'un homme : Vokardier, un Crâ connu de tous comme le principal rival du gouverneur décédé. Puisqu'il faut un coupable, et qu'un témoin, un dénommé Kyruspak, l'a vu comploter avec le tueur à gage, c'est lui qui sera pendu pour haute trahison. Le monde entier comprendra que Bonta ne rigole pas quand on tue son gouverneur. Une petite troupe arrive devant une maison. Une source anonyme leur avait signalé que le traitre s'y cachait. Le chef de la troupe, un feca, matérialise un bouclier spectral hérissé de piques, et s'avance vers l'habitation en faisant signe à se hommes de rester en retrait. Il n'est plus qu'à 1 mètre de la porte, quand une flèche s'abbat sur lui. Celle-ci ne le touche pas, même s'il n'a pas le temps de l'intercepter du bouclier, le projectil est dévié par une armure invisible. "Il est au premier pense-t-il". De son bracelet, le feca matérialise un marteau géant qui frappe la porte avec une telle force, quelle est projetée, encore entière, plusieurs mètres plus loin en emportant un bout du mur en même temps. Sans aucune hésitation, le garde grimpe les escaliers, et se retrouve nez à nez avec une flèche encochée dans un arc. A cette distance, il ne peut rien faire, sinon déposer les armes en espérant garder la vie sauve.
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Vokardier, en tant que vétéran sait pertinemment que sa seule chance de survie est ce petit feca apeuré. Le tuer n'arrangerait rien. Parcontre, le laisser en vie pour le prendre en otage pourrait peut-être marcher. Il sort donc de la maison, son adversaire devant lui, avec une flèche collée contre la gorge. Les gardes semble le laisser partir. Le crâ sent que quelque chose ne va pas bien se dérouler, mais il ne sait pas d'où viendra le danger. Après une centaine de mètres, il assomme le feca et commence à courir. Du moins, c'était son intention car, au moment où il se retourne, une dague se positionne sous son menton. En face de lui se tien un homme assez bizarre. Il porte l'éternel costume sram sur lequel un squelette est fidèlement représenté, les parties du tissu vierges du dessin sont bariolées de noir, de rouge, de bleu et de gris. Son masque, lui, ne ressemble en rien à celui de ses confrères. Il est fendu en partant du milieu du front, passe par le nez en un zigzag inquiétant, et finissait sa course sur le menton. Le côté gauche du masque est le traditionnel crâne des srams. L'autre côté, Ressemble à un masque tribal. Le nez, fort allongé, se termine à un demi centimètre au dessus de la petite bouche étrangement basse. Au dessus de la partie droite du masque, des poils blancs sont hérissés en une crinière éblouissante. L'ensemble est très bizarre, les deux côtés du masque semblent se battre l'un contre l'autre dans le but de voler du terrain à l'autre. Ce sram donne des frissons à Vokardier qui, au long de sa carrière, a appris à jauger ses adversaires, et celui là, malgré son apparence assez originale, semble plus dangereux que tous ses adversaires passés réunis. Il n'a aucune chance de s'en sortir vivant si le sram décide de mettre fin à ses jours.
Kyruspak, Ne sait plus ce qu'il fait là, planté au milieu de la ville en face d'un vieux crâ avec, en plus, son couteau pointé sous la gorge de celui-ci. Ce genre d'absences lui arrive souvent. Il doit se concentrer quelques instants pour se souvenir de ce qui vient de se passer. L'homme qu'il tien en respect est en fait un traître contre Bonta, qu'il a dénoncé aux gardes, mais qui a réussi à s'échapper. Il a donc du intervenir pour l'empêcher de s'échapper. Vokardier, il se souvient maintenant de son nom maintenant, lâche son arc, comprenant son infériorité. Cette facilité l’ennuie, il voulait pouvoir se battre, tant pis. Le sram saisi donc le crâ par le col, et l'emmène rejoindre les gardes qui doivent rager de ne pas avoir pu le capturer.
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Tout Bonta s'est réunie pour voir le traître. Celui-ci, tête baissée, affiche une mine triste. Dans ses yeux, Stegnam bien évidemment présent, lit de l’innocence. Personne ne le croirait, alors il se tait. En regardant sur sa droite, il voit Zébuleen. La pandawa ne l'avait plus quitté d'une semelle depuis l'explosion. Son combat contre l'assassin a du la rassurer sur les intentions de l'ecaflip. Elle est nettement plus bavarde qu'à leur première rencontre. La jeune fille s'était, au cours des quelques heures pendant lesquelles elle lui avait tenu compagnie, montrée vive d'esprit, intelligente, et assez amusante quand elle le voulait. Mieux, elle lui avait appris quelque chose d'inquiétant. Selon elle, le gouverneur n'avait pas été tué par un homme voulant sa place, mais par quelqu'un qui voudrait détruire la nation. L'As des as l'avait écouté avec attention, car il trouvait, lui aussi, bizarre qu'un fin stratège comme Vokardier soit assez bête pour organiser la mort de son rival sans même essayer de la faire passer pour un accident. Et maintenant, le crâ, avec le regard affligé des hommes accusés à tord, semble prouver les dires de Zébuleen. Mais qui aurait pu en vouloir au gouverneur à part son principal rival ? Mais surtout, qui aurait les moyens d'organiser une attaque capable de détruire une nation de la taille de Bonta ? Ces questions restent sans réponses pour le moment. Mais Stegnam finira bien par trouver qui se cache sous cet assassinat.
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Vokardier regarde ses citoyens, ceux qu'il a protégé, ceux qu'il a aimé, ceux qu'il voulait représenter. Il ne peut leur reprocher leur erreur. Il est le coupable idéal, et, si cela permet de sauver Bonta de la tristesse et de la désolation, il est prêt à subir la vengeance de son peuple. Il se redresse donc, pour ne pas montrer sa peur, feignant le coupable acceptant son châtiment, mais ne se sent pas assez convainquant. Pourquoi doit-il endurer tout ce cérémonial ? En effet, cela fait maintenant 10 minutes qu'un héraut crie les actes d'accusation, il lit le texte de la voix mécanique d'un homme blasé, mais ne semble pas pressé d'avoir fini, tellement il parle lentement. Autour de lui, tous les citoyens hurlent des propos obscènes en lui lançant des objets contondants. "Si seulement ils savaient pense soudain le crâ". Mais il sait très bien que révéler la vérité ne servirait à rien d'autre, que d'instaurer le doute dans toute la cité. Elle qui est déjà bien trop affaiblie par la perte de son gouverneur. Non, c'est nettement mieux ainsi. Le héraut a maintenant fini sa pénible lecture, et un homme cagoulé tire le vétéran par le bras, le positionne sur un tabouret en bois, et lui passe un collier de corde autour du coup.
"Avez vous un dernier mot à dire avant de mourir ? Récita le bourreau.
- Un seul, Bonta."
Ce fut le dernier mot de Vokardier, l'oeil de faucon. Le tabouret fut poussé, la nuque du crâ brisée, et le voilà, suspendu par le coup, sans vie. Bonta va maintenant reprendre vie. Page précédentePage suivante
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