Trois combats. Trois gagnants. Trois perdants.
"Mais il va arrêter de bouger, le salaud!"
Amyze était énervée. Très. L'as-assine, comme on la surnommait, en avait tué des dizaines, et n,avais jamais connu de difficultés. Ses adversaires ont toujours été des loques molles, ou des iops. Mais pas ÇA! Un eniripsa, c'est petit, c'est faible, ça pleure dans les jupes de sa maman, ça ne s'improvise pas des techniques de combat!
Cyrano, tel une libellule suralimentée, virevoltait partout dans l'usine. À chaque fois que l'ecaflip réussissait à l'atteindre, il s'envolait vers un autre coin de la salle. C'était une course-poursuite sans merci, où l'eniripsa la faisait traverser agilement toute sorte de machines, parfois même mortelles. Et, pour clore le tout, il la mitraillait de fioles de douleur à tout bout de champs. Dès qu'il avait une seconde, Cyrano en matérialisait une et la lançait. Il était inatteignable. Il devait agir.
Cyrano s'agitait dans les airs, lui faisant des grimaces.
"Ouh, le petit chaton n'arrive pas à sauter assez haut? ricana-t-il.
- Ferme-la!"
Amyze bondit, armant son katana de la main gauche. Par réflexe, Cyrano lui expédia deux fioles violettes dans son élan. Sans broncher, l'ecaflip coupa le premier projectile en deux à l'aide de son arme. Elle capta en plein vol le deuxième de sa main droite, et le renvoya vers son lanceur.
"Oups..."
L'eniripsa reçu la fiole en pleine figure. Touché de plein fouet, il mit ses mains devant ses yeux. Un mince sifflement atteignit ses oreilles. D'un bond, il évita la lame du sabre qui lui coupa une mèche de cheveux en passant à côté. Il prit une distance sécuritaire de son adversaire, qui alla rapidement ramasser son katana qui s’était planté dans le mur. L'ecaflip ricana.
"Le prochain coup sera le bon!
- Je ne me laisserai pas avoir deux fois!"
Toujours un sourire en coin, Amyze tira une carte de sa poche, qu'elle déposa sur le sol, à ses pieds. La carte se mit à luire, et grossit jusqu'à atteindre 10 fois sa taille.
"Oh... pas de chances pour toi... commenta l'as-assine. J'ai tiré une lame chanceuse.
- Qu'est-ce que ça veut dire?
Devant les yeux effarés de l'eniripsa, Amyze disparu soudain. Une voix se fit entendre dans son dos.
"Ça veut dire que tu es mort!"
___
"BAOM!" "BAOM!"
Les bombes explosaient de toutes parts. Les ouvriers s'enfuyaient de partout. C’était la débâcle la plus totale, un chaos sans description. Les tirs fusaient, et les balles traversaient les machines, les murs et les corps. La panique régnait en maitre, et des cris terrifiés emplissaient l'usine. Les deux adversaires n'avaient aucune peur, aucune hésitation, aucune pitié. Tout ceux se trouvant par mégarde dans le combat entre Doflix et Isaure en payaient de leur vie.
Une balle traversa le bras gauche d'Isaure. Désarmée momentanément, elle couru se cacher derrière un pan de mur qui avait précédemment explosé. Il y avait de la fumée partout, elle pouvait donc profiter d'un petit moment de répit. Doflix arrêta ses tirs, et regarda autour de lui.
"Où te caches-tu? sifflota-t-il. Je sais que je t'ai touchée, laisse-moi maintenant le plaisir de t,achever.
- Dans tes rêves! cria Isaure.
Leurs voix faisaient écho sur les murs, ce qui les empêchait d'en discerner leurs directions.
- Je vais te trouver... ce n'est qu'une question de temps...
Le roublard tira un coup sur un mur, qui vola en morceaux.
- Pourquoi avez-vous fabriqué cette bombe? demanda Isaure, se disant qu'Il était temps de lui retirer quelques informations.
- Quelle bombe?
- Celle sur les plans. J'ai reconnu ta main.
- Ah, celle-là...
Doflix s'avança lentement vers sa cachette.
- Je vais moi-même te poser quelques petites questions, continua-t-il. à quoi sert une bombe?
- À exploser.
- Mais encore?
- À faire exploser quelque chose.
- Bien. Maintenant, deuxième question: combien crois-tu qu'il y a de bombes au total?
- Plus qu'une, je suppose. Un roublard ne manque jamais de munitions.
- Et si je te disais qu'on en avait plus d'une centaine?
Il avançait de plus en plus près.
- Je... je ne te suis plus... avoua la roublarde.
- Que crois-tu que nous avons fait pendant notre tour du monde?"
Un éclair traversa l'esprit d'Isaure. Un doute affreux remplit sa tête.
"Vous avez placé... non... vous n'avez pas l'intention de...
- Trouvée!"
Isaure sauta sur ses jambes, et évita de justesse deux balles qui la manquèrent de peu. Elle sortit une bombe de son manteau, et la lança derrière elle. Une épaisse fumée envahit les lieux, et elle en profita pour se recacher. Elle respira un bon coup. Soudain, elle entendit un cliquetis. "Un roublabot" se dit-elle.
Doflix était entouré de fumée. C'était trop dangereux de la chercher lui-même, il envoya donc son roublabot en éclaireur. 5 secondes passèrent. 10 secondes. 15. Un bruit sourd se fit entendre. "Si j'ai pu l'entendre détruire mon mécanisme, c'est qu'elle ne doit pas être loin..." Une silhouette sortit de la fumée à sa gauche. Il y pointa son arme. La roublarde l'avait en ligne de mire.
Une autre silhouette apparu. Une autre Isaure, toute aussi menaçante, le visait. Bientôt, il fut entouré par d'autres copies, qui lui coupèrent toute retraite. "Image roublarde" pensa-t-il. Il baissa son arme... Aussitôt, les Isaure firent feu. Les balles traversèrent le corps du roublard. Il n'avait plus aucune chance. Il s'effondra sur le sol, sans vie. Les images se mirent à disparaitre une à une. Seule la vraie Isaure s'avança vers le cadavre de son ennemi.
Au moment où elle s'apprêta à vérifier s'il était bien mort, le corps disparu.
"Ha, ha, ha, ha, ha! Tu n'es pas la seule capable de ce petit truc!
Le vrai Doflix était assis un peu plus loin.
- Tu croyais vraiment que j'étais assez idiot pour tomber dans ton piège?" ricana-t-il.
Isaure sortit un petit détonateur de sa poche, et appuya sur le bouton. Le mur derrière le roublard explosa, et s'effondra sur ce dernier.
"Bien sûr que si."
___
"Bordel, je savais que c'était pas une bonne idée..."
On entendait les explosions des combats aux quatre coins de l'usine depuis déjà cinq minutes. Le personnel avait déserté depuis un bon bout de temps. Gendiki s'impatientait, son adversaire prenant tout son temps devant lui.
"Alors, il débute, le combat?
- Relaxe, Gendiki, je suis venu te tuer, pas te combattre. Rien ne presse."
Pana buvait tranquillement dans son tonneau, se souciant peu du sacrieur grognard en face.
- Tu as un tonneau sans fond ou quoi?
- Presque. Hips!
- Grmblmblm... J'veux un combat moi... Il n'y a qu'eux qui s'amusent..."
"BAOM!"
Le plafond s'écroula. Doflix tomba comme une pierre sur une plateforme au-dessus d,eux. C'était un tapis roulant, qui menait vers le centre de la fonderie, là où chauffait le bronze en fusion. Trainé, le roublard se releva péniblement. Isaure atterrit à son tour sur la plateforme. Elle leva son pistolet.
"Adieu Doflix."
Il fut criblé de balles en quelques secondes, et il retomba à genoux. vomissant de son sang. La roublarde détourna son regard, et remarqua Gendiki et Pana.
"Pas encore commencé?
- Non.
- Moi, j'ai fin..."
"CRAC!"
Une fenêtre cassa, et Cyrano s'effondra sur le sol à une dizaine de mètres d'eux. Amyze s,approcha calmement, et leva son épée pour l'achever. Elle frappa... et son coup fut arrêté net. Cyrano, dans un ultime effort, venait de bloquer la lame avec les paumes de ses mains. Mais le sang coulait, et la lame mortelle gagnait du terrain. Isaure s'apprêta à lui porter secours.
"Cyrano!"
Son mouvement fut interrompu par une solide griffe métallique qui agrippa son bras. Elle se retourna; Doflix avait tiré ce grapin depuis son revolver.
"Si je... meure, tu... mourras aussi!"
Le tapis roulant les menait droit vers la cuve de bronze en fusion. Paniquée, Isaure tenta de se détacher. Sans succès.
"Non!" cria Gendiki.
Le sacrieur n'eut pas fait deux pas qu'il reçu un tonneau sur la tronche. Assommé, il tomba sur le dos. Le pandawa se leva.
"C'est ton tour..."
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