Wakfu: l'histoire parallèle (partie 3) - Les Carnets 11 abonnés

Par CegyYgec

Chapitre 9

"Oh, là, là! C'est pas croyable..."

Amyze faisait les cent pas devant Doflix. Le roublard s'était assis calmement, et rechargeait ses pistolets.

"J'en reviens pas que tu aies pu échouer à une mission aussi facile, grommela l'ecaflip.
- Justement, ce ne l'était pas!
- Tu t'es fait dominer par un gamin, rigola Pana quelques pas plus loin.
- La ferme! Je n'étais pas préparé du tout! Cet enutrof ne tiendra pas deux secondes lorsque je vais y retourner!

Mais Amyze était loin d'être convaincue.

- Qu'est-ce qu'Il va dire, le chef, quand il va savoir?
- Il va dire qu'Il n'est pas content du tout, le chef!" gronda une voix.

La porte derrière eux sortit de ses gonds dans un violent coup qui la fit tomber par terre. Léossier entra, les sourcils froncés, et dévisagea Doflix. D'un mouvement rapide, le iop l'attrapa par le col, et le propulsa sur le mur. Le roublard heurta la surface dure, qui céda sous le choc. Légèrement assommé, il tenta de se relever, quand un poids sur sa poitrine l'écrasa sur le sol. Le pied de Léossier le clouait toute retraite, et il ne pouvait plus bouger. Le iop se pencha sur lui.

"Tu vaux plus que ça, Doflix. Comment as-tu osé me faire honte à ce point? Nous sommes l'élite, nous sommes les plus forts. La défaite n'est pas une option!
- Je... je n'étais pas prêt à... à cela... Le garçon était beaucoup plus fort que prévu...
- Ne jamais sous-estimer un nouveau-né! Jamais!

Xakraz s'approcha.

- Sans vouloir vous manquer de respect, chef, pourquoi? Ce ne sont que des enfants!"

Léossier retira la pression qu'Il exerçait sur le torse du roublard, qui pu se remettre à respirer normalement. Il se tourna vers le sadida.

"C'est maitre Andyspak qui m'en a parlé. Je ne connais pas tous les détails, mais je sais qu'Ils possèdent un potentiel bien supérieur à la normale... Du moins, c'est ce que j'ai compris.
- Comment peut-il savoir cela?
- Il n'en savait pas beaucoup non plus. Ou il n'a pas voulu tout dire.

Il toisa Xakraz.

- S'il y a bien quelqu'un à moins sous-estimer qu'un nouveau-né, c'est bien le maitre. S'il dit quelque chose, c'est que c'est vrai. Nous avons notre preuve ici, dit Léossier en pointant Doflix.
- J'y retournerai, assura maladroitement le roublard. Cette fois-ci, je l'aurai.
- Inutile, coupa le iop. Il est sûrement déjà retourné avec la police. Tu ne pourras pas l'atteindre, tu te ferais arrêter.
- ...

Léossier regarda autour de lui.

- Personne n'a vu Tanthane?
- Si, moi, répondit Amyze. Aux dernières nouvelles, elle était au casino en train de jouer au poker.
- Comment tu sais ça, toi?
- Je viens de la plumer. La connaissant, elle va rester jusqu'à midi.
- Mouais...

Soudain, le téléphone, qui se trouvait sur la table au centre de la salle se mit à retentir. Intrigué, Léossier s'y dirigea lentement, et appuya sur le bouton des haut-parleurs, pour que tous puissent entendre.

"Qui est-ce?
- Salut Léossier. Ça a été galère de te rejoindre, ton numéro était dur à trouver. Alors, ça boum la vie?
- Tiens, tiens, Gendiki... Que me vaut cet appel inattendu?

Le sacrieur ricana à l'autre bout du fil.

- Je voulais tout simplement donner toutes mes félicitations à Doflix. C'est une belle œuvre qu'il a pondu là.
- De quoi tu parles?
- Je parle de votre bombe, bien sûr.

Le iop s’empourpra.

- Comment sais-tu...?
- Nous avons les plans. Isaure a été plus que géniale dans le déchiffrage.
- Où êtes-vous?
- Curieux, hein? D'accord, si tu veux venir, voici notre adresse..."



Une fois la ligne coupée, Léossier frappa furieusement le meuble, qui cassa en deux.

"Zut! Comment sont-ils entrés en possession de ces plans?! Personne ne doit savoir, sinon la mission risque de tomber à l'eau!
- Qu'est-ce que vous proposez, chef? demanda Xakraz.
- Ces idiots l'ont été assez pour nous communiquer l’emplacement de leur cachette.

Il se tourna vers Amyze, Doflix et Pana.

- Vous trois! Vous y allez, et vous les tuez jusqu'au dernier. Je ne veux pas de témoins non plus, est-ce bien clair? Éliminez tout ceux se trouvant dans votre chemin!
- Oui, chef, dirent-ils d'une seule voix.
- Doflix, c'est l'occasion pour toi de te rattraper. Je ne tolèrerai pas un deuxième échec.
- Et moi? demanda le sadida.
- Pour toi, j'ai réservé quelque chose d'un peu différent..."



Gendiki raccrocha.

"Alors? demanda une voix féminine derrière lui.
- C'est fait. Ils vont venir d'une minute à l'autre. Tu es prête, Isaure?
- Comme toujours.
- Et toi, Cyrano? questionna le sacrieur dans son microphone.
- Je suis en place."

L'eniripsa était partit faire le guet en haut du bâtiment. Il flottait dans les airs à plusieurs mètres du sol, et pouvais voir les environs à des kilomètres à la ronde. Son long manteau noir bougeait sous le vent doux, et aucun nuage lui obscurcit la vue. Si quelqu'un s'approchait, il le repèrerait immédiatement.

Satisfait, Gendiki se dirigea vers sa fiancée. Cette dernière était occupée à analyser les plans de la bombe qu'ils avaient volés quelques heures plus tôt. Elle semblait préoccupée.

"Pourquoi tu fais cette tête? Quelque chose ne va pas?
- Eh bien... c'est difficile à dire... hésita la roublarde. C'est à propos de cette bombe, ces plans sont... étranges.
- De quoi parles-tu?

Isaure souleva les papiers.

- Je n'avais pas remarqué au début, puisque j'avais simplement jeté un coup d’œil, mais maintenant c'est beaucoup plus frappant. Regarde.
- ... Je ne vois rien.
- Doflix a fabriqué une bombe, une seule. Pourtant, nous avons ici 3 feuilles, qui représentent le même schéma.
- Bof, ce n'est sûrement que des photocopies, dit Gendiki en haussant les épaules.
- Justement, elles ne sont pas identiques.
- Hum... oui, en effet, je vois maintenant. Il y aurait 3 prototypes de bombe, alors?
- Non, c'est exactement la même. On peut facilement remarquer ici que les liaisons qui donnent le pouvoir au mécanisme central sont pareilles...
- Tu arrives à remarquer ça?!
- ... ce qui fait qu'ils ont exactement la même puissance. Ce qui est le plus curieux, ce sont toutes les pièces inutiles.
- Inutiles?
- Il y a des mécanismes que je ne comprend pas et qui ne sont même pas reliés au système principal. Regarde, il y a aussi des pièces qui se trouvent à l'extérieur du plan. Et elles sont toutes différentes d'une feuille à l'autre.
- Où veux-tu en venir?
- Rien ne me permet de l'affirmer avec certitude, mais je dirais que cette machine n'est pas qu'une bombe...
- Quoi?!
- Isaure, Gendiki, ils arrivent!" cria Cyrano par l'oreillère.

Le sacrieur et la roublarde se précipitèrent à la fenêtre. Dehors, une voiture noire s'était arrêtée, et trois sombres individus en étaient sortis. Un garde de sécurité du bâtiment leur demanda leurs papiers; il fut coupé en deux net par le katana de la femme-chat. Le deuxième garde allait appeler des renforts, quand il reçu une balle en pleine tête. Les encapuchonnés n'avaient pas baissé leur cadence.

"Je savais que ça ne changerait rien de se cacher dans une usine, commenta Isaure.
- Ce n'est pas ces faibles gardes qui peuvent faire quoi que ce soit.

Gendiki tourna son regard vers un point noir dans le ciel.

- Tu as tes jumelles, Cyrano?
- Oui, ils sont visibles parfaitement.
- Ils ne sont que trois. Les autres sont dans la voiture?
- Non, elle est vide. Nos compères sont Amyze, Doflix et Pana.
- D'accord, alors...

Le sacrieur s'apprêta à donner ses ordres, quand il vit bouger son coéquipier dans les airs. Cyrano plongeait vers le sol à la vitesse d'un Boeing en chute libre.

"Cyrano?! Qu'est-ce que tu...
- Je me réserve l'As-assine!" cria l'eniripsa.

De l'intérieur de l'immeuble, Gendiki vit son ami matérialiser une fiole violette et la lancer à terre. Une bourrasque sépara les ennemis, et, tel un colibri d'une agilité dépassant toute borne, Cyrano s'engouffra dans l'une des fenêtres du deuxième étage. Amyze arma son katana, grimpa le mur et entra à sa suite. Pana et Doflix entrèrent par la porte principale.

"Moi, je prend le roublard! s'écria Isaure en descendant les escaliers.

Gendiki soupira.

- Je suppose qu'il me reste le panda alcoolique..." grogna-t-il.Page précédentePage suivante