L'histoire d'Eraldiel - Les Carnets 6 abonnés

Par Eraldiel

Il faisait froid et la neige recouvrait le sol en tombant. Malgré une tenue complète et fourréé avec des plumes de tofu, Eraldiel frissonnait. Il n'avait jamais été spécialement frileux malgré sa carrure et sa maigre allure pourtant. Dehors, il entendait les enfants s'amuser dans la neige et les chachas s'endormir les uns contre les autres pour profiter de leur chaleur corporelle mutuelle. A quelques mètres de lui, il entendait des cris, des rires et de la musique. Nul doute que c'était bien à cet endroit qu'il allait pouvoir se reposer et se réchauffer. Il poussa la porte de la taverne. Espérer se 'reposer' ici relevait de la naïveté, aussi sûr que les mèches de cheveux d'Eraldiel étaient brunes.
Du feu qui crépitait gaiement dans l'âtre ou des gens présent, Eraldiel ne savait pas lequel des deux émettait le plus de chaleur. Des Pandawas ivres morts se tordaient dans tout les sens en chantant des quantiques de leur Déesse. Les Disciples Iops ne connaissant évidemment pas les paroles les accompagnaient, certes avec maladresse, mais avec Coeur. Quelques Disciples Enutrof tentaient en vain de vendre des amulettes et des anneaux totalement inutiles au prix fort à des aventuriers bien trop chevronné pour se laisser prendre. Une Disciple de Féca sculptait tranquillement un bâton au coin du feu, semblant totalement prise par l'ouvrage. Un groupe un peu plus hétérogène occupait une table dans un coin de la taverne et discutait vivement sur un sujet grave. Car seuls eux ne semblait pas se laisser aller à la liesse des Disciples Pandawa ou de l'ambiance générale.

Eraldiel remarqua que malgré toute la populace massée dans la taverne, le comptoir du tavernier était presque vide. Il n'y avait qu'un Disciple Sram. Eraldiel traversa la salle pour venir s'asseoir sur un siège disponible au comptoir. Le tavernier lui lança un coup d'oeil, demandant de manière implicite la boisson désirée. Pour le tavernier, c'était clair, il n'y avait qu'une seule boisson à demander : de la bière. Poliment, l'Eniripsa répondit :

<<Un thé s'il-vous-plaît.

Pardon ? sourcilla le tavernier, prit au dépourvu.>>


La seule boisson demandée depuis le début de la journée devait être de la bière, très certainement. A voir le nombre de chopes présentes sur les tables, la journée semblait bonne pour le commerçant. Toujours avec une voix calme, Eraldiel répéta sa demande. Le tavernier prétexta ne pas avoir les ingrédients nécessaires et lui proposa la boisson par défaut : la bière. Sans se préoccuper de la proposition du tavernier, Eraldiel demanda poliment du lait de Moogr chaud. Son interlocuteur, passablement irrité de voir sa proposition refusée avec tant d'insistance maugréa dans son coin en préparant la commande du nouveau client.
L'Eniripsa en profita pour quitter sa cape du tofu et ôter sa coiffe. Il décrocha également sa petite épée ridicule de sa ceinture. Elle était faites d'une garde en plume de tofu et d'une pointe protégée par un peu de tissu...Pour ne pas se blesser. A présent qu'il se sentait plus léger et mieux, il observa la salle de son regard bleu, la tête dans sa paume de main, accoudé au comptoir. D'un seul coup, une chope pleine de lait chaud se posa sans aucune grâce devant lui. Avec un coup d'oeil et un remerciement pour le tavernier, il porta la chope à ses lèvres et en but une gorgée. Ce lait était doux et velouté, ce qui fit sourire l'Eniripsa.
A une table non loin de là, un Ecaflip regardait Eraldiel du coin de l'oeil. Ses pupilles vertes étaient braqués sur lui depuis qu'il avait reçu sa commande. L'odeur du lait l'avait peut-être attiré.

<<Donc, dans la logique,...Qu'est-ce que tu fais ? s'interrompit l'Enutrof en face de l'Ecaflip.>>


Les autres attablés le regardèrent en levant un sourcil interrogateur. Puis, voyant qu'il fixait un point précis, ils tournèrent la tête.

<<Je repère ma proie, répondit-il avec un rictus bien connu.

Oh, misère..., soupira une Eniripsa.>>


Ils le regardèrent se lever sans bruit. Ils ne tentèrent même pe le retenir.

<<Fideus, n'oublie pas qu'on n'a pas trop le temps pour 'jouer', ajouta un Crâ à l'allure impeccable.>>


Fideus ne lui prêta aucune attention. Il s'approcha discrètement de sa 'proie' qui ne l'avait pas encore remarqué. Puis, il s'arrêta net, voyant que le Sram assit innocemment à côté d'Eraldiel avait la main plutôt balladeuse. En effet, il semblait fouiller la cape recouverte de plumes de tofu. Il était habile, car personne à part Fideus ne semblait le remarquer. Dommage pour lui. Il saisit la main du Sram fermement et le regarda dans les yeux. Le Sram, très surpris de se faire prendre la main dans la cape, se retira vivement de la poigne de l'Ecaflip et quitta le comptoir sans demander son reste. Eraldiel regarda la scène d'un air hébété.
Fideus se tourna alors vers l'Eniripsa, une fois que le Sram en question eut vraiment quitté la taverne. Comprenant lentement ce qu'il s'était passé, Eraldiel remercia l'Ecaflip en balbutiant.

<<Fideus, enchanté, se présenta-t-il un sourire sur le visage et en tendant la main.

Eraldiel, ravi de faire votre connaissance, répondit l'Eniripsa, lui retournant son sourire.>>

Ils se secouèrent les mains puis Fideus prit place près de lui. Se gorgeant de l'odeur que dégageaient Eraldiel et sa chope, il engagea la conversation.

<<Vous n'aimez pas la bière ?

L'alcool n'est pas mon point fort. Je préfère de loin le thé et le lait.>>


Se rappellant son éducation et se remettant de la scène précédente, il proposa d'offrir à l'Ecaflip une boisson de son choix. Le sourire d'Eraldiel était engageant et plein de reconnaissance.

<<Cela aurait été avec plaisir mais...>>


Il regarda les occupants de la table qu'il avait quitté auparavant. Le Disciple Crâ lui lança un coup d'oeil glacé, les deux autres étaient dans une conversation et ne lui prêtaient plus attention. Il eut un sourire à part lui, puis lança un kama en l'air qu'il attrapa au vol. Pile.

<<...J'accepte, dit-il avec un sourire.>>


Eraldiel commanda une seconde chope de lait que demandait Fideus. Le tavernier grogna en toute réponse mais fit chauffer le liquide. De l'autre côté, le Crâ se massait le front.

<<Quoi, Bardop ? demanda sèchement l'Eniripsa qui détestait les manières de son subalterne.

Fideus va encore nous retarder.>>


Les deux autres lancèrent un coup d'oeil au comptoir. Le lait chaud commandé arrivait tout juste dans les mains de l'Ecaflip qui avait un regard malicieux.

<<Et merde..., jura l'Enutrof.

Qu'est-ce qu'il peut faire chier...! ajouta l'autre.

On fait quoi ?

On se barre, pardi, ordonna-t-elle.>>


Ils se levèrent et partirent avec une dernière oeillade pour Fideus. L'Ecaflip avait remarqué leur départ.

<<Ah les salauds...Ils me laissent payer les consos...Mais je vais pouvoir m'amuser, pensa Fideus.>>

Il se posa quelques questions quant à l'attitude à adopter à présent que les autres lui avait laissé la possibilité de faire ce qu'il voulait. Pile : Oui. Face : Non.
Il jetta sa pièce en l'air et l’attrapa de nouveau. Il sourit et la rangea. Il huma ensuite l'arôme du lait qu'on lui avait servit, et approcha la chope de ses lèvres. Cet Eniripsa semblait du genre timide et réservé, il fallait le détendre un peu.

<<Êtes-vous arrivé il y a peu à Bonta ? demanda Fideus d'un ton innocent.>>

Eraldiel haussa les épaules.

<<On peut dire ça. Je n'ai pas passé beaucoup de temps à explorer la nation.

Hum, je m'en doutais. Des gens aussi beaux que vous, on ne les oublie pas.>>


<<Et hop, le compliment qui va bien.>>

Eraldiel toussa légèrement et ses joues rosirent. Cet Ecaflip avait une idée derrière la tête. Il prit une gorgée de sa boisson et le regarda. Son pelage était brun, une beauté mystérieuse qui invitait juste à se blottir plus près de lui. Pour sûr, il prenait soin de sa fourrure; Eraldiel aurait été étonné de trouver des puces. Ses yeux émeraudes étaient chatoyants de malice et divinement attirant. Par Eniripsa ! Il ne fallait pas tomber sous le charme de ce chat malicieux !

<<Vous me dévisagez ? demanda posément Fideus en levant un sourcil invisible.>>


Eraldiel remarquant enfin qu'il fixait Fideus depuis plus de deux minutes, tourna la tête et se sentit de plus en plus gêné. Quelle impolitesse ! Il prit une autre gorgée en regardant le fond de sa chope. Quand il retourna la tête vers son compagnon de comptoir, ses yeux s’agrandirent de surprise en voyant le visage de son compagnon si proche du sien. Reculant d'instinct la tête, il demanda ce que faisait l'Ecaflip.

<<La même chose que vous. En pire, je le concède.

Si vous pouviez...

Oui, je pourrais, le coupa-t-il. Mais vos yeux sont d'une beauté...>>


<<Et hop, le compliment qui va bien. Bon, c'est un peu rentre dedans, mais je gère.>>

<<Ce...Ce n'est pas la question...>>


Fideus s'éloigna pour revenir à une distance raisonnable de son interlocuteur. Il ne fallait quand même pas aller trop loin pour un premier contact. Déjà que celui-là n'était pas partit en courant tout de suite...Il finit son lait et se lécha les babines avec un petit ronronnement de plaisir. L'Eniripsa finissait également sa chope mais n'osait plus regarder son sauveur.

<<Vous m'êtes sympathique, Eraldiel, dit-il en se levant et en s'étirant. J'aimerais vous inviter à partager une promenade dans le Faubourg de la Sainte-Eau Dorée. Comme vous ne devez pas connaître Bonta, autant que je vous fasse découvrir de beaux endroits.>>


L'Eniripsa fut pris de court. Ce chat était d'une gentillesse et d'une serviabilité qu'il n'avait jamais connu. Il l'avait sauvé sans exiger de récompense, ce que de nos jours est un exploit. A présent qu'il souhaitait passer un peu de temps avec lui, malgré le fait qu'Eraldiel appréciait sa compagnie, il ne pouvait s'empêcher de penser que cet Ecaflip était trop gentil. Comment pouvait-il refuser poliment...? Eraldiel ne trouvait aucune excuse valable, de plus, son envie de découvrir Bonta le faisait pencher du côté de Fideus.
La patience de l'Ecaflip fut mise à rude épreuve : il était à deux doigts de relancer sa pièce pour relancer l'action. Mais après plus d'une minute, l'Eniripsa se leva à son tour et le regarda en levant la tête. Effectivement, Fideus était d'une tête plus grand que lui.

<<...J'accepte votre aimable proposition.>>


Fideus lui sourit. L'Eniripsa se rhabilla et raccrocha l'épée à sa ceinture. Malheureusement pour le Disciple du Grand Taquin, le tavernier n'avait pas oublié l'ardoise de ses compagnons. Il lui rappella d'un ton grave. Avec une grimace peu élégante, il paya les huit Kamas demandés et jura intérieurement sur un vieil Enutrof qu'il connaissait bien. Sur le remerciement mielleux du tavernier, il renfila sa propre cape. Ils quittèrent la taverne dont peu de gens avaient suivit leur histoire, à cause de toute l'animation présente.
La chaleur de la Bagrutte leur manquait déjà, rien que sur le palier. Eraldiel eut un frisson. La neige continuait de tomber en léger flocons. Fideus lui demanda de le suivre jusqu'aux grilles du territoire de Géror Jugnol. Ils présentèrent leur passeports pour passer la porte de fer, sans échanger un mot aux gardes en faction. Fideus réfléchissait à la suite de ses opérations.
La neige recouvrait la plupart du pont de Nina Richa, et les vitrines étaient joliment décorées. Les Enutrofs voyaient en chaque passant un client potentiel et n'hésitaient pas, en plus de l'exposition de leurs vitrines, à aborder ces derniers.
Le pont était glissant, ce que remarqua Eraldiel en tombant à la renverse. Mais, cette fois, Fideus le sauva d'une douleur certaine, grâce à ses réflexes. L'Ecaflip fit durer ce moment et regarda Eraldiel, dans ses bras, qui ne disait rien. Il le remit enfin sur ses pieds sur un remerciement de l'Eniripsa. Ils continuèrent leur chemin sur le pont marchand qui connaissait une affluence moyenne ces derniers temps.

<<Ici, énormément de gens font leurs achats quotidiens en quantité. De la nourriture à l'habillement et aux armes, on trouve très souvent ce que l'on recherche. N'est-ce pas magnifiquement décoré ?>>


L'Eniripsa contemplait la rue et appréciait la promenade. Il y avait au-dessus de tout ce blanc pur des couleurs magnifiques.

<<Cela me rappelle que Mysthys n'avait pas trouvé la lotion qu'il fallait pour sauver ses cheveux de la bave d'un Moogr enragé. Elle était tellement hors d'elle !>>


Sur cette dernière affirmation, l'Ecaflip se mit à rire, revoyant la tête éméchée de Mysthys, l'Eniripsa assit à sa table à la taverne. Eraldiel ne partageant pas son rire, il arrêta.

<<Mysthys est une Eniripsa, comme vous. Elle est très belle, mais très colérique et autoritaire.>>


<<Une vraie Bellaphone...>>

<<Vous lui êtes bien différent ! Vous êtes d'une beauté époustouflante aussi, mais un caractère tellement plus agréable.>>


<<Et hop, le compliment qui va bien.>>

Il lança un regard à l'Eniripsa qui rougit et détourna la tête. Ils remontèrent tout le pont marchand, suivit des commentaires utiles et amusant de Fideus. Eraldiel posait très peu de question et se contentait bien souvent d'acquiescer les dires de son ami et surtout de l'écouter. Puis, son guide décida de bifurquer vers les Champs de Cania.

<<Je vais vous montrer un petit coin où je suis souvent, les beaux jours, dit-il avec un sourire complice.>>


La terre des Champs de Cania était gelée et pourtant on pouvait voir quelques tofus picorer la terre à la recherche assidu de ver. La neige n'épargnait pas ce territoire; de grosses flaques de boues se formaient, du contact de la neige et de la terre fraîchement retournée. Eraldiel, très réticent quant à tâcher ses vêtements et ses bottes, avançait à pas lent. Fideus lui suggéra de voleter pour passer les flaques mais il refusa, prétextant qu'il n'utilisait les attributs d'Eniripsa seulement lors des combats. Alors qu'il hésitait longuement à sauter ou ne pas sauter une flaque de boue, Fideus lui offrit son bras, par pur dépit. L'Eniripsa s'y appuya pour sauter par-dessus la dernière flaque de boue.
Bien que d'un côté, Fideus paraissait heureux que l'Eniripsa ait un contact physique avec lui, il n'avait pas bien compris le problème qui s'était posé précédemment. Il aurait très bien pu contourner la flaque, comme lui s'apprêtait à le faire. Le pied de Fideus s'enfonça brusquement dans la boue. Bon...Il n'avait rien dit. Avec un grognement, il retira ses bottes de la flaque et sauta à son tour.
Eraldiel était partiellement amusé par l'erreur de jugement qu'avait eut l'Ecaflip sur la taille de la flaque de boue qu'il venait de traverser. D'un mouvement naturel, il reprit le bras de Fideus, qui avait un pelage étonnament doux et agréable au toucher. Arrivé au petit coin dont son guide parlait, il lâcha son bras et admira le paysage. Derrière eux, deux bancs côte à côte, dont le dos était caché par deux énormes rochers. Devant eux, un lac gelé, puis, au loin, les Marais de Cania.
Ce lac n'était pas fait, il l'espérait, des larmes d'Ogrest. Fideus s'assit sur le banc face au lac, après avoir chassé la neige s'y trouvant. Il tapota la place à côté de lui pour indiquer à l'Eniripsa de le rejoindre. Eraldiel se retourna et prit place près de l'Ecaflip, leur souffle visible à l'oeil nu.

<<N'est-ce pas magnifique ?

Un véritable plaisir pour mes yeux. Je vous remercie.>>


Il tourna la tête vers lui pour lui afficher un beau sourire. Son sourire fut retourné, avec un regard charmeur en prime. Plaçant doucement un bras autour des épaules de son ami, Fideus s'approcha de son oreille. D'une voix douce et posée, presque un murmure :

<<Je n'avais jamais vu un bleu aussi profond que celui que je vois dans vos yeux. Les voir briller de joie...C'est ma plus belle récompense.>>


<<Et crac ! Qu'est-ce que tu dis ça ?>>

L'Eniripsa ne put s'empêcher de rougir, mais il repoussa le bras sur ses épaules et regarda l'Ecaflip dans les yeux.

<<Vous êtes vraiment charmeur...Combien en avez-vous eu comme cela ?>>


Fideus, prit au dépourvu par l'échec de son dernier compliment, n'en fit rien paraître et garda son air charmeur.

<<Je ne suis pas un bourreau des coeurs, Eraldiel. Peut-être croyez-vous que je vais trop vite, mais, qu'ais-je fait à part vous aider et vous faire visiter ?>>


Eraldiel n'était pas idiot. S'il avait employé le terme "aller trop vite", c'était que l'Ecaflip s'intéressait déjà bien à lui et tentait de le séduire depuis le départ. N'empêche, il n'avait pas forcément envie que leur histoire s'arrête là...

<<Vous avez l'air seul à Bonta. Vous avez l'air d'être une personne de confiance, sincère et compréhensive. Nous avons bien besoin d'un homme comme vous dans notre guilde.>>


Eraldiel resta sans voix.

<<Si vous acceptez ma proposition, rejoignez-nous au Village des Vents, après-demain, à dix-huit heures.>>


L'Ecaflip se leva. L'Eniripsa suivit le mouvement.

<<Attendez !>>


Fideus obéit, et se retourna.

<<Comment pouvez-vous savoir si je suis de confiance ?>>


Tapotant son museau, il lui répondit :

<<Je l'ai sentit. J'ai du flair. J'ai passé un agréable moment avec vous Eraldiel, mais à présent, je dois vous quitter. J'ai assez retardé mes compagnons.>>


Il s'en alla et l'Eniripsa ne le suivit pas. Il se rassit, devant un paysage enchanteur, remuant les évènements de la journée dans sa tête. Allait-il accepter...?Page précédentePage suivante