La technique de camouflage
"Les 5 minutes sont presque finies, chuchota Isaure dans l'appareil. Êtes-vous prêts?
- Nous sommes arrivés, répondit Gendiki. La porte est gardée par un seul garde, comme prévu. Nous entrerons en scènes à ton signal.
- Vous pourrez y aller dans exactement 30 secondes, dit-elle en regardant à nouveau sa montre.
- C'est bien.
Le sacrieur allait partir, quand il se ressaisit.
- Euh... Je ne voudrais pas être indiscret, mais comment comptes-tu le retenir? Tu n'avais pas voulu nous le dire. alors je me demandais...
- Tu te demandes trop de choses. Je connais une technique pas très originale, mais énormément efficace. Tout va bien se passer.
- D'accord. Je te fais confiance."
La roublarde tourna son regard vers son poignet. C'était l'heure. L'homme avait finit son journal et donnait un coup d’œil à l'horloge sur le mur. Il se leva, et se dirigea vers la sortie. Isaure se prépara et, au moment où il prit le virage, elle se déplaça juste devant lui, feignant de ne pas le voir. Avant même que l'homme put réagir, ils se heurtèrent brusquement. La tasse de café se renversa sur la chemise du garde, l’encrassant d'une répulsante couleur brune.
"Oh mon dieu! s'exclama Isaure dans un brillant jeu d'acteur. Je suis confuse, je... je suis désolée! Laissez-moi vous essuyer."
Elle sortit un mouchoir de sa poche, et s'empressa d'essuyer le café qui s'était répandu sur son torse. Le garde l'écarta de sa main.
"Ce n'est pas grave. J'irai me laver dans la salle de bain.
- Oui, mais votre habit sera ruiné. Je tiens vraiment à m'excuser. Tenez, dit-elle en sortant un paquet pas plus gros qu'un étui à bague. Je voulais le donner à mon mari, mais... Non, non, prenez-le, j'insiste! Mais ne l'ouvrez pas maintenant! Vous avez du travail."
Le garde la remercia, puis se dirigea vers les toilettes.
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"Eh, mon vieux, c'est pas l'heure de ta pause?
Gendiki s'était avancé d'un pas déhanché. Habillé comme tout le monde dans la place, il n'était pas évident une seconde qu'il ne travaillait pas ici. Son badge n'était pas le bon, mais encore il aurait fallu s'approcher à bout de nez pour le remarquer.
- Je ne te le fais pas dire, approuva celui qui gardait la porte. D'habitude, celui qui doit me remplacer est toujours à l'heure, mais là... J'ai à faire, moi!
- Si tu veux, je peux te remplacer. Il ne devrait pas tarder, ça ne me dérange pas.
- Sérieux? Merci mec, je te revaudrai ça!"
Et il partit en courant. Cyrano s'approcha aussitôt.
"La porte est verrouillée, affirma-t-il. Le système se met à jour automatiquement, on doit entrer le code de celui qui est de garde.
- Merde, on n'avait pas pensé à ça! Et on ne peut pas défoncer, ça ferait trop de bruit.
- 74AB3H, énonça une voix dans l'oreille du sacrieur.
- Hein?
- 74AB3H, répéta Isaure. C'est son code qui est écrit sur son badge.
- Mais le badge est épinglé! Comment as-tu pu le prendre?
- On est roublarde ou on ne l'est pas? Magnez-vous au lieu de discuter!!!
- Je rentre le code, dit Cyrano. 74A..."
"BAOM!"
Une explosion retentit dans le lointain.
"Isaure, c'est quoi ça? interrogea Gendiki dans l'oreillère.
- Cet idiot d'imbécile l'a ouvert trop tôt... Dépêchez-vous, ils vont rappliquer! J'arrive!
- ... B3H! Ça y est!
Le sacrieur et l'eniripsa s'engouffrèrent dans la pièce.
- Là, le coffre-fort!
- Je peux essayer de le forcer avec ma magie... commença Cyrano.
- Pousse-toi!"
Les tatouages de Gendiki s'animèrent, et se collèrent au couvercle de métal. Dans un grand fracas, la porte du coffre céda et tomba sur le sol. Dans le contenant étaient déposés des grands rouleaux de papier. L'eniripsa les ramassa.
"Tu as tout?
- Oui.
- Parfait, on s'en va, dit le sacrieur en courant vers le corridor.
- C'était quoi cette technique?
- Poing tatoué attirant.
- Je ne savait pas que ça pouvait coller. C'est fait en quoi ces tatouages?
Isaure apparu au bout du couloir, l'interrompant.
- Mes bombes sont prêtent. On s'en va."
___
"BAOM!" "BAOM!" "BAOM!"
Des explosions retentirent un peu partout dans l'immeuble. Une épaisse fumée commença à tout envelopper. Dans la mêlée, deux pompiers trainèrent une femme vers la sortie.
"On doit aller l'hospitaliser d'urgence!
Ils s'embarquèrent dans le camion rouge, qui démarra en trombe avant de repartir sur l'autoroute.
- Isaure, cette bombe que tu as donnée au gars, elle m'était destinée?
- Ne t'inquiète pas mon chéri, si tu en veux, j'en ai plein à la maison."
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Des torrents d'eau étaient déversés sur les flammes, qui étaient maintenant presque toutes éteintes. Il y avait encore beaucoup de fumée à la banque, et le quart du bâtiment avait explosé, faisant beaucoup de victimes. Les ambulances partaient et venaient, tant elles étaient débordées. C'était la pagaille partout dans l'immeuble.
Le réceptionniste s'avança dans le hall, ignorant la panique autour de lui. Il se dirigea vers le chef des pompiers.
"Capitaine? demanda-t-il. J'aurais une question.
- Allez-y, mais faites vite, il y a encore des gens à évacuer.
- Vous n'auriez pas perdu un camion récemment?
Le pompier le regarda, écarquillant les yeux.
- Nous nous sommes effectivement fait voler un camion tôt ce matin par trois individus habillés de noir. Comment savez-vous cela?
- Oh, laissez tomber, ce n'est pas important."
Le capitaine l'oublia vite, voyant qu'on avait besoin de son aide pour transporter un brancard. Le secrétaire sourit, et se dirigea vers son bureau. Le téléphoniste à ses côtés lui fit signe.
"On a un appel du boss. Qu'est-ce que je fais? Je le passe à nos supérieurs?
- Transfert-le sur mon téléphone, je dois lui parler.
- D'accord."
Deux secondes plus tard, son téléphone retentit. Le réceptionniste le décrocha, et s'éloigna pour ne pas se faire entendre.
"Allo?
- C'est inadmissible! cria une voix de l'autre côté. Cette banque est supposée être hautement sécurisée, plus que partout ailleurs! Vous aviez dit que personne ne pouvait ne serait-ce que s'approcher! J'exige que...
- Bonjour maitre Glip.
La voix se calma d'un coup.
- Andyspak?
- Lui-même.
- Mais... tu... tu es où exactement?
- Je suis réceptionniste à votre banque ici, maitre. Depuis presque un mois.
- Bon, alors, puisque tu es sur place, tu peux m'expliquer?
- La Rénégation est passée faire un petit bonjour.
- Pardon?
- Gendiki, Isaure et Cyrano se sont infiltrés dans la banque, maitre Glip.
- Vous les avez laissé faire?!
- Oui, et je les ai même aidés. J'ai déconnecté les lasers qui se trouvaient dans la salle des coffres, qui auraient autrement fait sonner l'alarme.
- Tu veux dire qu'ils ont volé les papiers?
- En effet. Ne vous inquiétez pas, tout se déroule selon mon plan.
- Justement, ils ont MES plans, se plaignit Glip.
- Nous savons tous les deux qu'ils vous sont inutiles, nous avons déjà tout préparé.
- Mais s'ils arrivent à le décrypter? Il y a une roublarde avec eux!
- C'est exactement ce que je souhaite."
Andyspak coupa la conversation, un sourire aux lèvres. Il se leva, et se dirigea vers les salles de bain du rez-de-chaussé. Il n'y avait personne, puisque tout le personnel évacuait. Il entra dans les toilettes des filles.
Quelques secondes plus tard, une femme en sortit, coiffant sa queue de cheval et ajustant ses pantalons. Annabel se dirigea vers la sortie en sifflotant.
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Si vous voulez savoir, j'ai appelé mon masque du Psychopathe Cegy, vu que je n'arrive pas a me déguiser en adolescent. Bah oui, je peut me déguiser, mais pas rapetisser a son niveau ^^!