Des adultes et des enfants
L'après-midi était déjà bien avancé. Nos amis venaient de recevoir leurs pointes de pizza, et mangeaient gaiement tout en se racontant les anecdotes des dernières années. L'atmosphère était joyeuse, et tous étaient contents de se retrouver là. Les cinq mecs de la table plus loin ne dérangeaient pas, trop occupés à boire des dizaines de bières de Bonta, et le mendiant n'avait pas bougé d'un pouce, toujours a côté du foyer. Simon commanda quelques frites de topinambour pendant que Lily lui posait des questions.
"Alors, Simon, ça va bien dans ton monde des affaires?
- Parfaitement bien. J'ai créé plusieurs compagnies, et j'ai acheté des actions chez beaucoup de personnes.
- Je ne savais pas qu'il existait beaucoup de compagnies dans le Monde des 12.
- Non, je sais. J'ai fait le tour du monde, déjà, et j'ai installé plein de petits systèmes un peu partout pour instaurer multiples entreprises. Mais le capitalisme libéral est très minoritaire ici, les problèmes de transport rendent difficiles une bonne mondialisation. De toute façon, c'est sans importance. Je peux affirmer sans mentir que je suis l'enutrof le plus riche de cette planète.
- Tu possèdes tant de kamas?
- Les kamas ne sont pas les seules richesses. Il y a la richesse brute (les kamas) et la richesse potentielle. Mes actions me rapportent des millions, et j'évite toute faillite personnelle. Et, étant donné que je suis l'un des seuls à comprendre ce principe, personne n'est au courant de mes possessions!
- Pourquoi?
- Je possède certaines entreprises, mais la majorité indirectement. J'arrive à détourner mes transactions un peu partout, ce qui fait que si mon entreprise en possède une autre, cette compagnie en question ne m'appartient pas. Du moins... théoriquement!
- Alors, pourquoi t'habiller si pauvrement? Et vivre de mets si... normaux? questionna Auriny.
- Pour faire augmenter la valeur du kama.
- Hein?
- Moins il y a de kamas sur le marché, plus ils valent cher. Alors, je garde toutes mes richesses dans mon havre-sac. C'est tellement basique comme stratégie, beaucoup d'enutrofs le font déjà...
Rémiro secoua négativement la tête.
- Je ne comprend rien de rien, se plaignit-il.
- En résumé, c'est simple, tenta d'expliquer Simon. Ma surpuissance économique me permet à moi de ne pas payer ce merveilleux repas, contrairement à vous."
Gino était de retour, encore avec son calepin. Il y faisait de petits calculs, puis il s'adressa à ceux qui venaient de terminer de manger.
"Pour la mignonne sadidette, ça fera trois kamas. Et pour le señor Eowendas et la señorita Tryma, ça sera dix kamas.
- Et pour l'arñiacor Simon? ironisa l'eniripsa...
- C'est gratouit pour loui, répondit simplement le sacrieur.
- J'ai aussi acheté ce restaurant" expliqua l'enutrof, tout sourire.
Auriny poussa un soupir de découragement, et se leva pour faire face à Gino. Elle sortit les dix kamas de sa bourse, et les tendit au restaurateur. Ce dernier lui chuchota:
"Et trois kamas supplémentaires, pour tu-sais-quoi.
- Je lui ai dit de bien se tenir, répondit la fée à voix basse. Il ne fera pas de niaiseries cette fois-ci.
- Je préfère ne pas prendre de risque."
Elle déposa les trois autres kamas demandés, puis se rassit. Lily paya sa part sans rouspéter. Après tout, c'était un très bon prix, , elle n'avait aucune raison de se plaindre. Même si c'était Simon qui possédait les lieux, ça paraissait que les coûts n'étaient pas fixés par lui! Le gros cuisinier, satisfait, retourna derrière le bar, et rangea sa monnaie dans un petit tiroir.
La sadidette regarda autour. Elle remarqua que les gars de l'autre table la fixaient, avec une pointe d'envie dans leurs regards. Elle les ignora rapidement pour se retourner vers Rémiro qui était encore en train d'empiffrer sa pizza. Elle ne remarqua pas l'ecaflip se lever, puis se diriger vers leur table. Il s'arrêta aux côtés de Lily, et s'y adressa directement:
"On s'en va. Tu viens avec moi?
- Quoi? C'est à moi que vous parlez? s'étonna la jeune femme. Je ne vous connais même pas!
- Oui. Tu viendras avec moi, on se mariera, et on vivra ensemble le reste de nos jours, continua l'homme-chat d'un air décidé.
- Pff! Vous pouvez toujours insister... Vous n'êtes pas le premier, vous savez? Et en plus, vous empestez l'alcool!"
L'ecaflip l'agrippa violemment par le bras, et la tira vers lui. Surprise, Lily s'ancra du mieux qu'elle pu sur sa chaise pour ne pas le suivre.
"Mais... Lâchez-moi! cria-t-elle.
- Tu vas me suivre, et tu porteras notre enfant! insista-t-il en augmentant la pression de sa poigne.
- Vous êtes fou?!"
Il ne vit pas le coup venir. D'un seul mouvement, Rémiro sauta sur son banc, bondit sur la table et le gratifia d'un poing à la figure.
D'un seul mouvement, Rémiro sauta sur son banc, bondit sur la table et le gratifia d'un poing à la figure
"BAM!"
L'ecaflip défonça la façade du bâtiment, détruisant du coup la table où mangeait le sans-abris. Le iop se tourna vers les quatre autres saouls qui venaient de se mettre debout. Il analysa en vitesse ses adversaires; un pandawa, deux iops et un crâ. Ça faisait trop longtemps qu'il n'avait pas eu de combat, il était en surmanque de baston. Il s'élança sur l'archer, le souleva à bout de bras et le lança sur l'un des iops.
Auriny poussa un long soupir. Elle se dirigea en marchant vers le bar. Elle évita un iop volant, et rejoignit Gino, celui-ci riant silencieusement.
"Je te l'avais dit...
- ... Pas de commentaires!"
Elle déposa une poignée de pièces sur le bois, puis fit demi-tour, juste à temps pour voir son mari se faire assommer par le pandawa.
___
"Rémiro, tu me fais honte!"
Auriny claqua la porte derrière elle, trainant son mari groggy à l'intérieur de leur maisonnée. Elle se dirigea vers la salle à manger, y déposa le iop sur une chaise et disparut dans la cuisine.
"Tu m'avais promis que tu te retiendrais. Tu ne penses qu'à ça, la bagarre? cria-t-elle d'une pièce à l'autre.
- Mais... C'est pas ma faute! se défendit Rémiro. Elle se faisait carrément agresser! Un peu plus et il la violait!
- Pff... soupira l'eniripsa en revenant, une bouteille et un torchon à la main. C'est vrai que Lily n'est pas chanceuse, dans sa chance... Même moi qui suis jalouse doit avouer qu'elle ne doit pas avoir une vie facile..."
Elle mit du liquide sur le linge, et en épongea les blessures de Rémiro. Puis, elle sortit sa baguette et illumina les parties maintenant trempées sur le corps de l'homme. Les ecchymoses commencèrent à disparaitre, et les bosses s'aplatirent.
"C'est peut-être pour ça aussi qu'elle a insisté pour camper seule dans la forêt, estima-t-elle. Là, aucun homme ne pourra lui sauter dessus. Personne ne connait mieux cet environnement qu'un sadida."
Rémiro fit mine de se lever. Auriny le força à se rasseoir.
"Tu restes ici! Il faut absolument que je finisse de te soigner complètement, avant que..."
"Clac!"
La porte d'entrée se fit entendre dans un claquement. Une petite gamine déboula dans la salle où se trouait le couple. Elle portait un bandeau dans ses cheveux roux, et portait les couleurs iop.
"Salut papa! Salut maman! cria-t-elle joyeusement.
- ... Que notre fille arrive...
- Regarde maman! continua-t-elle en lui montrant sa paume. J'ai perdu une dent à l'école! Je vais la mettre sous mon oreiller, et la fée des dents va me donner plein de kamas!
- Ça c'est MA mignonne petite Myriam! dit la mère en la prenant dans ses bras. Tout s'est bien passé aujourd'hui avec tes amis?
- Oh oui!
- Tu es revenue tôt, non? Tes cours sont déjà finis?
- Non, j'ai été suspendue parce que je me suis battue contre deux sacrieurs, qui m'ont bien cherchée!
Elle exhiba fièrement un sac de sa poche qui contenait une demi-douzaine de dents.
- Même si ce ne sont pas les miennes, si je les met sous mon oreiller, je vais gagner plus de kamas?"
"Même si ce ne sont pas les miennes, si je les met sous mon oreiller, je vais gagner plus de kamas?"
Auriny lui arracha le sac des mains. Elle lui fit des gros yeux, soudainement en colère.
"Va dans ta chambre! la gronda-t-elle. Tu n'as pas à être fière de te battre avec tes camarades de classe!"
Myria partit, tête basse, sa mère la suivant des yeux jusqu'à ce qu'elle disparaisse. Les mains sur les hanches, elle se tourna vers son mari, les sourcils froncés. Ce dernier n'en prit même pas compte et enleva à son tour le sac que tenait sa femme.
"Hé, c'est cool! commenta-t-il. Elle devrait faire une collection, comme moi!
- ... Rectification: c'est TA fille.
- Arrête de râler, mon amour, s'avança le iop en l'embrassant. Myriam est très intelligente, elle a de très bonnes notes. Exactement comme toi.
- J'avoue... À 4 ans, elle en sait sûrement plus que toi sur les formes géométriques...
- Géométriques?
- C'est ce que je disais..."
"Toc! Toc! Toc!"
On toqua à la porte. Auriny se dirigea vers le hall, suivie de près par Rémiro. Elle tourna la poignée. Dehors, un couple de crâs attendait sur le porche. La femme se dirigea vers l'eniripsa, et ils se serrèrent mutuellement.
"Ma bonne amie Auriny! s'exclama l'archère. Comment va la meilleure dentiste du Monde des Douze?
- La seule tu veux dire, répliqua en souriant la guérisseuse. Ça fait longtemps qu'on ne t'a pas vu, toi et ton mari!
- Tu nous connais, nous et notre manie des voyages...
- Votre fils est là?
- Oui oui, il est juste un peu gêné. Évhan! Viens!"
Une dragodinde était attachée sur la clôture à côté de la rue. Un jeune crâ sortit de derrière la bête, et s'avança timidement vers eux. Il poussait devant lui un carrosse pour bébé. Arrivé à son hauteur, il vit Auriny se pencher.
"Tu as bien grandi! 5 ans n'est-ce pas?
Le garçon hocha la tête.
- Tu n'as pas à avoir peur, ajouta la fée d'une voix douce. Myriam est dans sa chambre, tu peux aller la rejoindre."
Le crâ partit en courant à l'intérieur de la maison. Sa mère passa les mains dans les couvertures de la poussette, et en sortit un bébé. Il avait les cheveux verts et la peau brune. Elle le tendit à Auriny, avant de s'adresser directement à elle et Rémiro:
"Nous avons un service à vous demander. Nous partons en voyage pendant un mois, et nous aimerions que vous gardiez Évhan et Noyarc, notre fils adoptif, pendant notre absence. Nous voudrions savoir si cela vous dérangeait, ou si vous faisiez quelque chose de spécial...
- Pas le moindre du monde, déclara l'eniripsa.
Elle caressa le petit sadida.
- Ça fait 15 ans qu'il ne nous est rien arrivé de spécial..."
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Liste des principales mises é jour :
13/10/12 - Finition des 20 chapitres
Et ensuite tu peux rien me faire du touuuut! *déphasage*
Nanani nananaaa!
Puis mes potes RP sont des 80+ alors je dis pwet!