Wakfu: l'histoire parallèle (partie 2) - Les Carnets 10 abonnés

Par CegyYgec

Chapitre 9

''Je ne comprend plus rien!''

Dans la salle où s'était précédemment trouvé l'armure xélor, tout avait été détruit. Les machines étaient renversées, et un trou béant dans le mur donnait sur l'extérieur. Beaucoup des instruments avaient été détruits, et Jack était debout, depuis plusieurs minutes, à réfléchir sur la tournure que prenait cette aventure. Depuis le début, tout était calculé au cheveu près, mais là, tout semblait déréglé.

''C'est vraiment... bizarre, dit-il avec consternation.
- Je ne te le fais pas dire!

Èvanovich venait d'entrer dans la pièce.

- Wayh est de plus en plus étrange, continua-t-elle. Je ne lui fait plus confiance du tout. S'il n'était pas si fort, je...
- Mais il EST si fort, alors cesse de te faire des idées.
- N'empêche qu'il nous a abandonné. Tu as remarqué comme nous ne servons à rien? Je me suis entrainée comme une demeurée, et la seule tâche que je reçoit, c'est de participer à la fabrication de cette... foutue armure xélor. Je déteste cette planète pourrie...
- Mouais, c'est vrai que c'est étrange. En plus, il a déjà une armure. Il est le seul xélor à être venu ici. Personne d'autre ne peut le porter sans en mourir!
- C'est ce que Wayh nous a dit. Il a peut-être menti. Sinon, comment le gosse a pu s'enfuir avec?

Il eut un moment de silence.

- Que font Alzé et Mia? demanda l'enutrof.
- Ils sont dans le hangar. Nous n'allons pas nous attarder ici.
- Comment ça?
- Pour deux raisons. Premièrement, tu as remarqué la réaction de notre maitre quand on lui a dit que l'armure avait été volé? Il est parti sans même nous reprocher quoi que ce soit. Il avait peur! Je ne sais pas ce qui se passe, mais je ne pressens rien de bon.
- Et la deuxième raison?
- Regarde dehors.''

Jack s'approcha du trou faisant maintenant office de fenêtre improvisée. On entendait des sirènes de police, au loin, et des voitures blanches et bleues s'étaient déjà stationnées au pied du bâtiment. L'enutrof se tourna vers Èvanovich, effaré.

''La police?!
- Tu es perspicace... ricana la crâ.
- C'est impossible! Notre brouilleur était indétectable!
- Ils possèdent sûrement de l'équipement permettant de retracer l'appareil...
- Ce n'est pas aussi simple que ça, Èvanovich. Le message a été envoyé crypté d'une telle façon que le code était unique pour l'utilisation, et donc indéchiffrable par n'importe quel logiciel.

Èvanovich soupira.

- Ton charabia informatique ne m'intéresse pas. Si t'es pas content, va te plaindre à eux, en bas. Mais si j'étais toi, je ferais mes valises et je me préparerais à partir.''

Et elle sortit, laissant Jack complètement déboussolé. Il regarda à nouveau les policiers. Il en arrivait par dizaines, et avaient déjà bouclé toutes les issus. Ils devient sûrement attendre un ordre pour venir les arrêter. Ces experts en la matière ne voulaient pas laisser leur gibier s'échapper.



'' Èvanovich a raison, se dit tout haut le vieil homme. Vaux mieux ne pas trainer.''

Il empoigna la sangle de son fusil qu'il plaça en bandoulière, puis se dirigea vers les hangars.



"...Et avez-vous découvert pourquoi l'équipe du lieutenant Bross a été mystérieusement tuée dans une explosion dont personne ne connait l'origine?
- Non, madame Walker. Nous y travaillons.
- Vous m'enverrai un rapport à toutes les heures sur mon portable.
- Bien.

L'agente de la GRC raccrocha.

- Si ça continue, mon oreille se transformera en compote tant j'utilise mon cellulaire, dit-elle.
- C'est toujours comme ça en période crise, commenta Simon à l'arrière.
- La seule sorte de crise que vous connaissez, vous, les enutrofs, c'est la crise économique.
- Peut-être, mais c'est le même principe, non?"

Renée sortit de la voiture, et jeta un coup d’œil au bâtiment. C'était un immeuble d'une dizaine d'étages, d'un vert métallique rouillé. Elle se tourna vers l'un des agents.

"Agent Stack, quelque chose de nouveau?
- Non, rien, répondit ce dernier. Les suspects sont encore dans le bâtiment. Nos caméras infrarouges les ont repérés au dixième étage. Il y en avait deux plus tôt dans la pièce que vous pouvez distinguer, là-haut, avec le gros trou.
- Comment avancent nos effectifs?
- Nous avons bouclé le secteur, et toutes les issus. Ils ne peuvent pas s'échapper.

L'agente Walker réfléchit un instant.

- Vous et votre équipe, vous allez monter par l'aile nord, là où il y a le trou. Vous en profiterez pour regarder le contenu de la pièce. Moi, je passerai par le sud, directement sur eux. Ils seront coincés, et il nous sera plus aisé de les cueillir. Faites attention, c'est une ancienne planque militaire, ils sont sûrement armés.
- Oui madame. On y va tout de suite."

Il partit rejoindre son groupe. Renée se tourna vers les enfants qui se trouvaient dans la voiture.

"Les enfants, vous allez me suivre, en restant derrière moi pour plus de sécurité. Et non, Simon, il n'y a pas de monnaie entre les sièges!"



À mesure que Renée et les enfants montaient les étages, tout restait calme. La féca avait matérialisé son bracelet, mais n'avait pas eu encore à s'en servir. Malgré cela, la petite troupe restait sur ses gardes. Les escaliers se tenaient silencieux, mais le danger pouvait apparaitre à tout moment.

Tout à coup, un vrombissement se fit entendre. Le sol trembla sous leurs pieds, et les murs transmirent le bruit qui était très proche. Il s'arrêtèrent.

''Qu'est-ce que c'est?'' demanda Auriny.

Lily serra sa poupée très fort contre elle. Renée, qui ne semblait pas apeurée le moindre du monde, se mit à courir en direction du bruit.

''Suivez-moi, vite! J'ai peur de reconnaitre ce son...''

Ils arrivèrent devant une large porte en fer, verrouillée électroniquement. La féca braqua son bracelet sur la plaque électronique qui verrouillait la porte, et la détruisit rapidement dans un éclair rouge. Ils s'engouffrèrent en courant dans le hangar.

''Merde! s'exclama Renée. C'est ce que je craignait.''

L'enutrof et les ecaflips s'étaient embarqués dans un hélicoptère piloté par Èvanovich. L'engin à hélices était déjà parti de l'immeuble quand Renée et les jeunes arrivèrent à proximité. L'agente inspecta la pièce d'un rapide regard, puis considéra le véhicule qui se trouvait à sa gauche.



''Venez! dit-elle.
- On part en hélicoptère? demanda Simon. Cool!
- Pas de folies inutiles, vous vous assoyez, vous mettez votre ceinture de sécurité, et vous ne l'enlevez sous aucun prétexte. Compris?
- Vous savez piloter? questionna Auriny en s'attachant.
- C'est obligatoire pour mon travail, répondit Renée. Accrochez-vous, nous allons les rattraper.

L'hélicoptère s'éleva lentement dans un violent vrombissement.

- Antoine, dit la féca dans son cellulaire. Ils se sont enfui en hélicoptère. Nous allons les poursuivre. Nous nous dirigeons vers le centre-ville de Montréal. Faites le nécessaire.''

Elle coupa son monologue aussi vite qu'elle l'avait débuté. Elle se cala sur son siège, les deux mains occupés à manipuler les manivelles et boutons de l'hélico.

''C'est partit!''Page précédentePage suivante

Page 1 2