Wakfu

L'Espoir (Partie 1) - Les Carnets Nombre d'abonnés3 abonnés

Les contes du vieil Enutrof -> Les histoires au coin du feu
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Wazawa tira plusieurs traits de Stasis sur son ennemi. Ce dernier les évita d'une roulade sur sa droite en répliquant par des balles en dizaines. Toutes furent stoppées par un enchaînement des tir, à l'exception d'une qui frappa l'armure sans y faire de dégâts. Au même instant, le tueur à gage feinta à gauche, laquelle gauche fut criblée de balles et plongea à droite en tirant sur les cordes qui retenaient la nacelle. La nacelle chuta droit vers les flots tourmentés qui remplaçaient désormais la place Vent d'Orme; alors que le ballon en forme de bouftou resta en place.

Une rafale de balle mitrailla la tête de l'armure. Le roublard se tenait droit, sa panoplie nuageuse lui offrant une stabilité parfaite. Le propulseur de l'énutrof chauve se remplit de flamme. Simultanément un mur de feu et de foudre embrasa l’atmosphère tout autour du ballon. Les balles tracèrent une forme complexe sur l'équipement de steamer. Le vieux combattant bombarda de flèches Aveuglantes au hasard le nuage. Les balles du roublard touchaient immanquablement le tueur à gage là où les flèches ne faisaient qu'amuser le pyromane.

«Click, click, click, clickclick, clickclickclick...»

Des Roublabots d'un genre inconnu - capables de voler à l'aide d'un petit ballon gonflé de gaz - encadrèrent Wazawa. Ce dernier tira sur les ballons, un à un :

«Un Shoot Aime All? Tu n'as rien de mieux à me proposer? Je vais m'emmerder là. Ça me donne envie de gerber.
-Si ta plus grande gêne se situe dans tes yeux, je peux te la soigner, à vie!»

La voix d'Iclafipartare provenait de partout et nulle part à la fois. Chaque nuage, chaque éclairs, chaque masse sombre pouvait potentiellement le cacher. Impossible de déterminer d'où il venait. Cela ne s'appliquait pas aux bombes qui explosèrent sur l'énutrof.

Les Roublabots détenaient dorénavant une réserve de projectiles suffisants pour mettre hors combat le collectionneur de Lezolis. Pour chaque mécanismes éliminés, dix autres apparaissaient. Les traits de Stasis passaient, repassaient et passait encore et toujours aux mêmes endroits sans effets notables. Wazawa succombait désormais littéralement sous la masse des bombes. Son armure, l'une des plus puissantes du Monde des Douze, ne tiendrait plus très longtemps. D'ailleurs, elle affichait sur un léger écran qu'elle ne résisterait que... quarante secondes. Le ballon jusqu'alors caché derrière le mur de Roublabots s'avança au-dessus de la tête de l'énutrof. Des centaines de bombes pendaient sous la toile blanche et tendue.

«Cadeau, cria Iclafipartare»

L'instinct de combattant du tueur à gage professionnel poussa se dernier à pointa son bras endommagé vers l'objet en forme de Bouftou. Les tirs de Stasis jaillirent vers le ballon pour le faire chuter avant que les bombes ne tombent sur lui. De plus, les explosifs chuteraient vers les Roublabots. Un double avantage superbe, une erreur impossible pour un adversaire tel que ce roublard. Une aubaine.

Qui n'en était pas une. Au contact du Stasis concentré des tirs de l'armure et de son pistolet, l'un des gaz du mélange permettant au ballon de s'élever fit exploser celui-ci. Le souffle surchargé de gaz balaya tout d'abord la canopée nuageuse. Au contact de l'air, ce gaz s'électrifia et crépita plus violemment que les éclairs créés par les talents de poudrier d'Iclafipartare. La chaleur monta brutalement, la foudre redoubla, les arcs électriques s'amplifièrent tandis que le son du tonnerre remonta jusqu'au Panthéon. L'armure subit des dégâts irréversibles, lesquels n'allaient pas aider Wazawa à survivre à l'onde suivante. Les flammes surchauffées recouvrirent toute la zone nuageuse sur des lieux et des lieux à la ronde l'espace d'un instant aussi long qu'une vie divine. La chaleur brûla irrémédiablement le bras droit et plusieurs endroits des cotes.

Chaque déplacement, chaque mouvement, chaque geste, chaque tremblement, chaque tressaillement, chaque respiration, chaque pensée coûtait au tueur une douleur insoutenable. Ses membres étaient en feu, ses tendons semblait se distordre et ses poumons en sang.

«Et maintenant...
-M...Mon...maî...maître...t...t…
-Adieu, siffla la voix du roublard.»

Les mécanismes retournèrent leur partie centrale, laquelle passa d'un lanceur de bombes à...

«Des...mi...m...m...miroirs.
-Une dernière déclaration?»

Un des Roublabots se déplaça vers l'Est. Son miroir s'inclina de quelques degrés pour capter un maximum de rayons qui passèrent, via une lentille, dans les centaines d'autres Roublabots. Une sphère de lumière concentrée enveloppa l'énutrof. Les lasers multiples brûlaient et découpaient le corps de l'énutrof. Celui-ci sentit son sang se figer et bouillir. Il n'en avait plus que pour vingts secondes.

«Ba...Bat…Ba…terie…au…auxiliaire, cracha-t-il. A...A...Act...vati...tion. Ex...p...pl...losis.»

Un nuage violet se dégagea de ce qui restait de l'armure. La fumée de Stasis attaqua toutes les pièces de métal et les ballons des mécanismes roublards. Malgré tout, il en restait des dizaines.

Le canon d'un pistolet apparu entre deux filins aussi denses que crépitants.



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Plus silencieux qu'une ombre. Surdoué parmi les surdoués. Ainsi avait du être l'intrus pour franchir les pièges d'Heymez. Celui-ci grimaça : le Chef n'acceptait pas l'échec. Or, quelqu'un avait bel et bien trouvé et utilisé le passage que le crâ était chargé de garder. L'abri secret et l'accès portaient les marques d'un passage forcé sans difficultés. Les planches étaient éventrées, les coffres renversés, les flèches éparpillées et les balises démontées sous le choc. La colère du Chef sera grande quand il lui apprendra l'issue désastreuse de sa mission. Mais elle serait encore plus grande s'il découvrait par lui-même que l'un de ses secrets les mieux gardés avait été éventré, au sens propre comme au sens figuré. Une marque laissée par le frôlement d'un objet tranchant ramena Heymez seize ans avant…

Les images défilèrent devant ses yeux sans interruption. La route, la forêt, le désert, Bonta, l'Antre, le quai. Toujours ce quai. Embrumé à jamais dans les limbes de l'esprit du crâ.

«Non, ce n'est qu'un cauchemar.»

Heymez reprit doucement son souffle. Son souvenir s'arrêtait une fois de plus au même endroit. Ce quai. Que s'y était-il passé? Pourquoi avait-il était drogué?

Le regard perçant de la déesse à l'arc remarqua une ombre à l'autre bout des égouts. Un homme en uniforme de Garde finement ciselé marchait à l'extrémité de son champ de vision. En forçant sur sa vue, il pût discerner une aiguille pendant à la ceinture de l'homme. Mais ce qui attira le plus l'attention du crâ, c'était que l'homme flottait au-dessus du sol. Un xélor de toutes évidences. Et pas des moindres à en juger de part ses effets. Il portait une bague représentant une spirale enflammée en diamant; marque réservée aux maîtres de guilde les plus puissants. Oui, à bien y regarder, ce n'était pas un uniforme de Garde que l'homme lointain portait, mais une armure de mailles bleu et argent. Un casque ainsi qu'une longue lame classique étaient accrochés dans son dos. Des plaques métalliques supplémentaires couvraient le corps de la ceinture aux épaules. Un uniforme réservé à une élite.

Si Heymez ne s'était pas trompé, et il était sur que s'était le cas, cet uniforme déjà efficace sans commune mesure pour augmenter l'efficacité des équipements de son porteur masquait d'autres armures d'une puissance sans doute inouïe.

Une longue vue pointée vers un Sinistro que le xélor venait d'invoquer pour se débarrasser d'un Slek troubla Heymez.

Pourquoi venir ici? Pourquoi lui avoir menti?



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Il faisait noir. Complètement noir. Eut-il voulu voir qu'il n'aurait pas pu. Il flottait dans le noir. Il était seul sur des kilomètres et des kilomètres à la ronde.

Il se rendit compte qu'il ne flottait pas, chutait. Non, il ne faisait pas complètement noir. Un point blanc brillait au-dessus. Il tombait de plus en plus. Le point disparaissait. Il n'était plus qu'une image fantomatique de ce qu'il avait été.

Sa chute s'accélérait. Il ne sentait rien. Son seul point de retour n'était plus. Mais il était toujours.

Il faisait si noir. Tellement noir. Eut-il voulu sentir qu'il n'aurait pas pu. Il disparaissait dans le noir. Il était seul sur des kilomètres et des kilomètres à la ronde.



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Daniel se frotta la tête et tenta de se remémorer les derniers événements. Un long tunnel bleu. Puis plus rien. Des runes avaient brillé rapidement sur les parois du tunnel. Il avait senti quelque chose d'étrange durant ce couloir bleu clair. Comme s'il était… refusé? Refoulé? Intrus? Incomplet?

Le paradis était plutôt bizarre. On l'imaginait souvent comme un espace nuageux ou antique. On lui avait dit qu'au paradis tout vos vœux sont exaucés. Que vos dieux révérés vous saluent et vous côtoient. Que dans le paradis, vos meilleurs amis, vos parents et vos proches ne sont plus mort, à jamais. Qu'aucune blessure n'y a sa place. Que seul le bonheur y règne en maître.

Or, l'ancien disciple du Kanojedo se sentait vaseux, meurtri et en aucun cas heureux. Il se releva péniblement et scruta l'endroit où il se trouvait. C'était une pièce parfaitement carrée aux murs de plomb, dont les murs et le sol étaient jonchés d'une quantité inimaginable de papiers. Dans cette obscurité, il ne pouvait ni s'intéresser plus profondément aux objets ni rester ici sans prendre le risque d'une autre chute douloureuse. Il grimaça. Ses jambes étaient encore endolories.

Soudain, Daniel aperçu un miroir dans un recoin du cube de métal. Son reflet était vraiment effrayant : il était couvert d'hématomes, portait encore et toujours plusieurs grandes cicatrices et paraissait revenir d'une mine tant il était sale. L'attention du disciple fut détournée de son reflet par un sentiment de malaise. Quelque chose n'allait pas mais quoi?

Un reflet étincelant dans le miroir répondit à son interrogation muette. Daniel se jeta sur le côté; un centième de seconde de plus et il aurait été transpercé par la flèche dirigée droit dans le conseiller des grâces. Trois autres flèches furent décochées, trois autres flèches furent esquivées. Les réflexes du Kanojedo entraient en action. Plonger, rouler, sauter, glisser, frapper. «Si un jour vous vous retrouvez désarmés durant le combat, faites ceci!» Les deux doigts tendus de l'adolescent blond s'enfoncèrent violemment dans le plexus solaire de la disciple de crâ qui tirait, puisque s'en était bien une. Pour la première fois de sa vie, Daniel remercia le Maître.

Une flèche traça un trait sanguinolent sur sa joue. La crâtte, hors de combat pour une minute ou deux, venait de jouer sans succès sa dernière carte tout en tombant à genoux sous la douleur. Daniel s'empara de son arme, la plaça sur son genou et…

«Incapable n'est-ce pas? Pitoyable…»

Le blond était en effet incapable de briser cet arc. Il n'était pas assez fort pour faire ça. Non pas physiquement, mais mentalement. Briser un arc est un acte irrémédiable et profondément dégradant pour la victime.

«Tenez. Je ne veux pas que vous connaissiez vous aussi la honte d'être rejeté par les vôtres. Montrez-moi en échange comment sortir.»

La crâtte le toisa d'un regard méprisant, ayant toujours des difficultés à respirer et une douleur immense au plexus, et lui indiqua une porte cachée dans le mur auquel elle tournait le dos. Son arc contre une porte, ce n'était pas cher payé.

Le miroir intact lui renvoya le reflet de son adversaire sortant en courant avant qu'elle ne reprenne possession de ses moyens. Elle grimaça en se remettant debout.

La stupéfaction figea Daniel sur place. Il n'était plus dans une pièce carrée, ni même une pièce métallique. Cette salle-ci ressemblait à un long boyau ovale taillé à même la paroi. Les carreaux sculptés sol donnaient à l'endroit un air immaculé. Tout au bout, se trouvait une autre porte. L'adolescent aux yeux verts repris sa course.

«Sbaaaaaam!»

La crâtte s'était remise du coup et venait de décocher une flèche dans le mur. Le projectile l'avait transpercé et frappé une conduite de gaz. Daniel ne voyait plus rien. Rien que du blanc. Le gaz lui brûlait sa peau et pénétrait dans tous les pores pour y déverser sa goutte de calvaire. Ses poumons inhalèrent le gaz et se mirent à supplier de l'air. Sa respiration s'accéléra, entraînant toujours plus de douleur. Le gaz traversa ses vêtements et incendia tous son corps.

La porte du bout du couloir s'ouvrit sur un xélor habillé en Samoussaï. Celui-ci dégaina son aiguille et se téléporta auprès de l'ancien apprenti. Derrière ce dernier, la disciple de Crâ tendait la corde jusqu'à sa joue. La Clef des Constellations trancha le bras gauche de Daniel. La flèche incendia ses deux jambes. L'aiguille revint à nouveau pour déchiqueter l'estomac sanglant. Elle remonta par trois fois vers la droite en passant tout près des poumons.

«Dois-je l'achever ou préférez-vous que je le fige, demanda Rhigalt.
-La première intuition est toujours la bonne, répondit Evayn.»

La Clef remonta pour la quatrième fois vers les poumons sans gracier aucun organe.
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Derniére modification le 13/08/13 é 09:29
Liste des principales mises é jour :
20/07/13 - Fin de ce premier Carnet!
3 commentaires :
Patchs 1.24, 1.25, 1.26, 1.27, 1.28, 1.29, 1.30, 1.31, 1.32 et 1.34
Mise é jour : Fin de ce premier Carnet!
Dracnor [Les Doux Barbares]947Hors ligne
23/04/2013 (21:58)
Ah bon il est mort? Bizarre, je croyais qu'il allait survire longtemps le pauvre.
Au passage, très belle insulte ;)
Watsuo [La Lignée D'Akar]141Hors ligne
23/04/2013 (21:52)
Tu as osé tuer Daniel ?!
Sale danette va :(
Patchs 1.18, 1.19, 1.21 et 1.23
Dracnor [Les Doux Barbares]947Hors ligne
16/12/2012 (19:47)
Quelques fautes, excusez-moi

Le "si ta plus grande gêne…à vie" est adapté d'une réplique de l'épisode 3 de Reflets d'Acide, une saga audio créé par JBX


Doflix... Tu com quand? J'ai besoin d'encouragements moi...

Et les autres?!
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