Ashelia la téméraire - Les Carnets 11 abonnés

Par Sankao

- Ecartez-vous !
La voix d'un homme avait percée dans la foule. Les passants, devant le respect qu'imposait celui qui avait crié, s'écartèrent. Il était accompagné de plusieurs hommes en armures qui s'approchèrent de ce qui avait ameuté la foule : une maison dont il ne restait plus que des braises, qui se voyaient magnifiquement bien dans le ciel noir. L'homme était Von Gregh, le leader d'une organisation nommée "Précision Mortelle". Ce groupe, qui existe depuis fort longtemps, n'a pas sortir de l'ombre que grâce à Almarchi. Précision Mortelle faisait désormais frémir les habitants. Les membres pénétrèrent dans la maison en broyant sur leur chemin tout obstacle : poutres, meubles,...Ils arrivèrent dans le salon et découvrirent les deux corps des Sacrieur. Von Gregh prit le pouls de ceux-ci et se releva pour ensuite prendre la parole.
- Mort.
- C'est elle qui les a tué ? demanda sauvagement un autre membre.
- C'est fort probable. Regardez, l'un d'eux a une flèche collée sur le front.
- Peut on retrouver sa trace ?
- Facilement. Ces idiots ne peuvent qu'aller dans un seul sens. C'est à dire le contraire de la direction de la ville.
Il marqua une pose.
- Et il faudrait se dépêcher avant que la femme de quelqu'un soit tuée, n'est ce pas Teakl ?
Le Iop qui les accompagnait de force ne répondit pas. Il vivait un véritable enfer depuis qu'ils étaient avec eux, subissant toutes les moqueries.
- Bien, reprenons la route alors, vu que nos deux amis n'ont pas su venir à bout d'eux.
- Normal, ce sont deux abrutis, dit une voix derrière Von Gregh.
Un Roublard se tenait là, assis tranquillement sur une poutre qui s'était effondré. Il était en train de regarder son pistolet, le doigt sur la détente.
- Tiens, tu es là toi...Alors, tu te remet de la mort de tes enfants ? ricana le leader du groupe de tyrans.
- Silence, répondit il en le pointant avec le pistolet. Ne poursuis plus Ashelia, ça pourrait te tuer, est ce bien clair ?
- Mais bien sûr, tu me fais peur. Que fais-tu plutôt ici ?
- Je viens chercher mon Iop. Et au fait, ta diversion est ridicule.

Le Roublard sauta sur ses bras, se laissa rapidement tomber en arrière pour casser le nez d'un membre de l'MP avec sa jambe, se remit droit, utilisa son pistolet sur le plafond et tira sur ce dernier. Un grappin en jaillit et le héros pu se balancer avec célérité, attrapant Teakl au vol.
- Teakl, prend le pistolet de mon ceinturon ! Non pas celui-là, le noir !
Le Iop obéit calmement, et avant qu'ils ne percutent le mur, appuya sur la détente pour déclencher une explosion sur le mur et libérer un passage. Les deux hommes sortirent et coururent dans la même direction : les ruines de Bonta. Arrivés là-bas, ils se cachèrent dans une vieille maison en ruine pour reprendre leur souffle.
- Pourquoi as-tu fais ça ? demanda Teakl avec un regard sombre.
- Je ne pouvais pas laisser mon propre frère avec eux, tu le sais très bien.
- Tu met ma famille en danger en faisant ça !
- Non ne t'inquiète pas, on va les libérer. Je ne vais pas laisse tomber ma belle soeur et mes neveux.
- Comment comptes-tu t'y prendre, Amanda ?
Le Roublard retira son masque et laissa retomber sa longue chevelure noire. Elle s'arracha sa fausse moustache afin de retrouver sa féminité.
- A partir de maintenant, je suis Ashelia. C'est aussi simple que ça, tu vas me mettre en cellule, tranquillement. Et là on libère ta ; non notre ; famille.
- Je...te suis...
- Et calme-toi, tu perds ton assurance.



Ashelia, Caln, Wenn, Nébuleux et Akysia avait établi campement dans la fourrée de Tonkult. Ils n'avaient pas allumé de feu, pas question de se faire repérer. Tous dormait, et Caln qui ne parvenait pas à trouver le sommeil tenta quelque chose.
- Qui dort ? dit il en élevant la voix.
- Je ne dors pas, répondit Wenn.
- Toi, un Sadida ? Quelque chose te trouble ?
- J'ignore où nous allons. Qu'allons-nous faire ?
- Sauver Bonta, pardis.
Wenn ne put s'empêcher d'emettre un sifflement.
- Et comment comptes-tu t'y prendre ?
- On n'a qu'à lever une armée et...
- Se faire exploser avec la ville à cause des mines. C'est inutile, Caln.
- Tu as sans doute raison. Dis moi plutôt...Pourquoi tout le monde est si sérieux ? J'ai l'impression de parler chaque fois à la même personne. Sauf Nébuleux, il est plus...inconscient.
- C'est la guerre. Peu de gens révèlent leur vraie personnalité...Sais-tu que moi par exemple j'adore faire des paniers de ronces ?
- Amusant...Mais on ne sait toujours pas ce qu'on va faire.
- Trouver les pouvoirs du pendentif ? demanda Ashelia qui s'était réveillé par les murmures.
- Oh, tu es réveillée, constata Caln. Mais comment veux-tu qu'on les trouvent ?
- Il y a déjà des personnes qui le connaissent...Almarchi et les assassins de Kutetsu.
-Et sûrement...Mais oui ! L'Enutrof qui nous a confié le pendentif, à Kut' et moi !
- C'était à Astrub.
- On ne peut pas retourner là-bas, déclara Wenn. Les zaaps sont tous surveillés par les gardes de Bonta.
- Il n'y a pas de solution ? s'enquit Ashelia.
- Peut être...mais...c'est risqué...hésita le Sadida. Il faudrait nous rendre au royaume Sadida et aller au zaap dans les sous-sols. C'est une sorte de "secours" que notre peuple a envisagé en cas de guerre. Seulement, nous sommes tellement surveillé là-bas que s'y rendre est difficile.
- Il faut au moins tenter.
- Ah ! Mais il y a un autre problème ! Tu es recherchée partout, et pénétrer dans le royaume sera difficile à cause des gardes.
- Essayons. Il n'y pas d'autre possibilité pour le moment.
- Bon...d'accord...Mais il faut que tu saches que...non, ce n'est pas grave.
- Que voulais-tu dire ?
Wenn ne répondit pas, faisant semblant de dormir. "Que cache-t-il" pensa Ashelia avant de se rendormir.
- Qui dort ? demanda Caln.
Personne ne voulu répondre cette fois-ci.Page précédentePage suivante