[titre1]Chapitre VIII : La tyrannie d'Almarchi
[/titre1]
Ashelia se leva dans l’après-midi. Seul Nébuleux était encore à ses côtés, les autres membres du groupe avait disparu. Lorsqu’elle demanda où ils étaient passé, le Pandawa répondit qu’ils étaient partis dans la ville faire le point, afin de savoir ce qui est arrivés aux rebelles d’hier soir. Elle s’installa à ses côtés, sur un rocher non loin de l’arbre où ils avaient dormi.
- Et maintenant, Nébuleux, que vas-tu faire ?
- Qu’est ce que tu veux dire par là ?
- Tu vas nous suivre où tu va prendre un autre chemin ?
- Evidemment que je vais vous suivre, face de piou rose, plaisanta-t-il. Non, sérieusement, je ne sais pas trop où je pourrais aller. Tout le monde me reconnaîtra à Bonta et je ne peux pas fuir la nation. Donc, pour le moment, je vous suis.
Au loin, Akysia, Wenn et Caln arrivaient vers eux. Lorsqu’ils furent près d’Ashelia et Nébuleux, Akysia prit la parole.
- Ils ont tous été tué.
- Comment le sais-tu, dit la jeune Crâ d’une voix étouffée.
Ce fut Wenn qui lui répondit.
- C’est affiché partout dans la ville. Un avis qui dit « toute résistance est inutile ». Mais ce n’est pas ça le pire…
- Je crois deviner, dit Nébuleux d’une voix lasse.
- Notre tête est mise à prix. A tous.
- Ah ! Je m’en doutais. Bah, ne nous en soucions pas !
- Ne nous en soucions pas ? s’étonna Caln. Mais tu es malade, on est poursuivi et on ne doit pas s’en soucier, c’est la meilleure celle là.
- Oh tu sais, depuis le temps que ma tête est mise à prix...Les citoyens n'ose pas te regarder, de peur d'être obligé de t'arrêter. La mienne l'a été pendant quelque jour.
- Etrange...intervint Akysia. Moi quand je me suis échappé, ma tête n'a pas été mise à prix.
- C'est sûrement parce que...
Il s'arrêta net, comme si il avait vu quelque chose d'impossible. Il fit enfin part de son étrange découverte.
- Pourquoi vous cherche-t-il vous ? C'est une excellente question. C'est même invraisemblable. En général, il tue les familles des fuyard.
- Comment sais tu tout cela ? demanda Ashelia.
- Grâce aux prisonniers bien sûr...Dans ma cellule. Je suis au courant de l'actualité.
- Par contre, si on est poursuivi, ça ne laisse présager rien de bon. Il faut partir d'ici. Maintenant.
- Bon, dis Wenn. Passer par le territoire principale serait de la folie, les gardes sont aux passeports. Je suis désolé, mais il va falloir nager jusqu'à Kara.
- Ce sont eux ! crièrent des gardes.
- Restez calme, dit Akysia d'une voix naturelle.
Les gardes en armures s'approchèrent d'eux. Ils n'avaient rien de vraiment extraordinaire dans leurs tenues, contrairement à Teakl. On pouvait en compter dix, armés d'armes diverses : lances, épées, dagues, ... , qu'ils pointaient tous vers le groupe de héros. Wenn se préparait en sortant son bâton, Ashelia chargea une flèche, tandis que Akysia sortit une petite baguette. Nébuleux n'était pas armé, et Caln ne l'était plus. Il avait perdu son aiguille dans son combat contre Teakl, dans la tour Bontarienne. Le chef du groupe de gardes s'approcha d'Akysia et la menaça de mort.
- Vous avez peur pour vos familles, n'est ce pas ? demanda la soeur d'Ashelia. Nous ne vous ferions rien si vous nous laissez partir, ne vous inquiétez pas.
Elle essaya de faire un sourire radieux aux gardes, pour détendre l'atmosphère. Ces derniers éclatèrent de rire et dirent des grossièreté, avant de passer à l'attaque.
- Bande de Iop, songea Nébuleux.
Il leva son bras. Ce geste lui permettais de concentrer son Wakfu. Moins d'une seconde après, du lait de bambou flottait dans l'air, et les gouttelettes rejoignirent un point invisible, jusqu'à former un tonneau. Il le prit des deux mains, et le lança sur le sol, près des gardes. Le tonneau se fracassa au sol, du lait gisait au sol et occupait de plus en plus d'espace. Nébuleux cria à Wenn de reculer et à Ashelia que c'était à elle de jouer. Le Sadida, avant de reculer, envoya un coup de poing dans le vide. Une ronce au sol suivit le mouvement et frappa de plein fouet un des gardes. La jeune Crâ, quant à elle, tira une flèche enflammée vers le ciel. On aurait dit l'espace d'un instant que les cieux s'embrasait. Le projectile retomba sur le sol, et enflamma le lait qui s'y trouvait. Les gardes hurlèrent de peur et de douleur et s'éloignèrent de la zone maudite. L'un deux utilisa une magie d'eau pour éteindre le feu sur ces compagnons. Ils repassèrent rapidement à l'attaque. Un homme en armure attaqua Caln qui se prit l'attaque de plein de fouet. Le garde laissa échapper un abominable rictus, qui ne dura pas longtemps : le Xélor l'avait brûlé à l'aide de sa magie. En prenant soin de ralentir le temps, pour qu'il ressente la douleur. L'homme n'avait attaqué qu'une image. Un de moins. Trois autres se ruèrent en même temps vers lui. Ce dernier concentra son wakfu pour se téléporter à quelques mètres et frapper un autre qui avait tenté un coup sur Akysia. Wenn avait profité que les trois gardes qui avaient foncé sur Caln étaient assez proche pour faire pousser une ronce, qui s'enroula autour des ennemis pour se rétracter, tel une corde. Mais avec des piques. Les quelques gardes qui restaient prirent la fuite, voyant que c'était peine perdue. Il ne restait qu'un Iop courageux, qui s'effondra au contact d'une fiole d'Akysia qu'il reçut sur sa tempe.
***
Un peu plus tôt dans la journée, Almarchi avait convoqué les gardes au quartier général qui avaient combattu hier soir. Y comprit Teakl. Ils se placèrent en deux lignes parfaitement parallèle. Des hommes encapuchonnés se tenaient derrière le Gouverneur. Il était un Roublard, l était entièrement vêtu de noir, possédait de long cheveux noirs et une barbichette, presque une barbe. Des crânes étaient distinct partout sur lui : à son ceinturon, en guise de boucle d'oreille et sur sa tunique serrée. Ce dernier resta silencieux un moment avant de parler d'une voix monotone et calme.
- Tout d'abord je tiens à vous féliciter pour vos talents d'hier soir. Vous avez su vous montrer digne et vous n'avez pas hésiter à risquer votre vie pour la nation. Cependant...
Il marqua une courte pause.
- L'un de vous m'a horriblement déçu.
Il s'approcha d'un de ses gardes et la regarda fixement dans les yeux d'un regard noir.
- Teakl.
- Monsieur, je...articula-t-il difficilement.
- Je ne veux rien savoir, coupa-t-il. Tu as échoué dans ta mission. Tu as laissé échapper le fils de cet incompétent d'ancien Gouverneur. Donc, tu vas être puni.
Il frappa deux fois dans ses mains. La porte principal de la pièce s'ouvrit et une femme et deux enfants entrèrent. Ils étaient attaché à l'aide de cordes où au bout se tenaient des gardes qui tenaient fermement les liens.
- Lachez ma famille espèce de monstre, cria Teakl.
- Frappez.
Les gardes s'exécutèrent et donnèrent des coups à la femme qui tomba au sol sous l'impact des coups, en poussant des cris de douleurs.
- Arrêtez, supplia le Iop. Héline !
- Arrêtez.
Immédiatement, les hommes arrêtèrent de torture Héline.
- Bon, dit Almarchi toujours aussi calme. Sais-tu quelque chose que je dois savoir ? Si l'information que tu donnes est assez pertinente, je relâcherai ta femme.
Teakl regarda horrifier sa bien aimée où l'ont s'apprêtait à donner d'autres coups. Il planta ses yeux dans les siens. Elle pleurait.
- La fille qui était prisonnière avec Nébuleux, commença-t-il en marquant une pause. C'est la fiancée de Kutetsu...
Les hommes encapuchonnés s'agitèrent. L'un deux souffla quelques mots à Almarchi. Sa voix calme se transforma en colère.
- Et tu l'as laissé s'enfuir ? Frappez !!!
La femme repoussa des cris des douleurs, bien plus violent. S'en fut trop. Teakl sortir son sabre et menaça Almarchi.
- Tiens tu vraiment à ce que t'a famille meurt ?
Il hésita avant d'abaisser son sabre et se mit à genoux.
- S'il vous plait, arrêtez ça !
- Arrêtez.
Il éleva la voix pour que tous le monde entende.
- Qu'on mette des avis de recherche dans toute la ville. Ceux qui ont vu la fille et ses amis pourront les décrirent . Que des gardes fouillent les alentours pour les retrouvez. Quant à toi, Teakl...
Il le prit par le col et l'amena aux hommes encapuchonnés.
- Tu vas allez avec eux. Tu vas me ramenez le pendentif que la fille portait autour du cou, est ce compris ? Tu as dix jours. Passé ce délai, ta famille mourra.
-Monsieurs, que faisons~nous des prisonniers de guerre d'hier soir ? demanda un homme armé.
-Amenez les moi. Je vais faire ce qui est le mieux pour eux.
Page précédentePage suivanteDerniére modification le 19/12/12 é 02:51