Ashelia la téméraire - Les Carnets 11 abonnés

Par Sankao

Amanda et Teakl ne s’étaient jamais arrêtés. Pas une seule seconde. La Tour, prison de Bonta, avait redoublé de gardes, conséquence de la récente attaque Sufokienne.
- Teakl, il faut que tu lies mes mains avec cette corde, ordonna Amanda.
- Mais…Pourquoi ? demanda son frère, étonné.
- Je te l’ai expliqué ! Je suis Ashelia à partir de maintenant, et tu vas me conduire fièrement en cellule.
- C’est bon. J’ai compris.
Amanda présenta ses deux mains vers Teakl. Ce dernier les entoura d’une corde qu’il attacha solidement. Tels deux vrais acteurs, ils s’infiltrèrent dans la tour, Le Iop ramenait fièrement Ashelia, en ventant son exploit aux gardes. Arrivés au troisième étage, Amanda fut part à son frère de son envie de se rendre au tribunal.
- Pourquoi veux-tu t’y rendre ?
- Parce que l’homme qui a tué mes enfants est là, j’en suis persuadée.
Teakl dénoua les liens de sa sœur. Elle en profita pour dégainer ses deux pistolets, et courra vers la porte noire du Tribunal, qu’elle défonça. Le son qu’émit la porte était simple : des vis qui tombaient et du bois qui craque. Son frère couru la rejoindre et remarqua qu’elle est déjà en pleine conversation. Avec le Juge au Diamant Noire. Celui-ci était tranquillement assis sur un fauteuil, portant un étrange masque.

- Toi ! Hurla Amanda, tu as tué mes enfants…Tu…vas le payer de ta vie !
- Du calme, ma petite, ricana le Juge Noire. Vas-tu réellement tenter de me tuer ?
Elle répondit en visant le Juge avec ses armes, Teakl sortit son épée de son fourreau, près à l’attaque.
- Oh je vois. Comme c’est dommage…
- Tais-toi ! ordonna-t-elle.
- « Juge au Diamant Noire ou sombre ». Quel nom stupide on m’a donné n’est ce pas ? Lorsque Almarchi m’a choisis…
- Je me fous complètement de ta vie, misérable, ragea Amanda.
- Attends Amanda, intervint Teakl.
- …il ignorait parfaitement qui je suis. Mon véritable nom est Sankao, l’homme aux trois visages. Je ne travaille pas pour Almarchi, c’est lui qui travaille pour moi. Si je suis ici, c’est parce que ce monde doit être prêt.
Sankao continua en échappant un petit rictus, en voyant la fascination de ces ennemis à son égard.
- Ce monde est petit, mais bourré en énergie que l’on appelle le Wakfu. Si l’ont peux en extraire toute sa puissance dans un seule objet, le pouvoir sera infini. Et cet objet à été crée…Le pendentif de Palawn. Jadis mon grand père qui l’a construit a tenté de l’utiliser…Mais un ogre stupide du nom d’Ogrest mit le monde dans le chaos le plus totale, détruisant toute l’énergie à la surface. Mais désormais, ce monde est mure ! Le Wakfu est très présent, et je peux parfaitement m’en servir.
- Je ne vois absolument pas l’intérêt, commenta Amanda.
- Lorsque que le pendentif sera chargé et ce monde détruit, mon maître pourra enfin devenir le nouveau Dieu…Il n’est pas humain, mais les Dieux de ce monde stupides ne connaisse pas son existence. Et lorsqu’enfin il sera devenu le Maître…Le Royaume qu’il construira sera parfait.
- L’Ombre, je suppose ? demanda Teakl.
- Comment peut- il y avoir de l’Ombre sans lumière ? répondit Sankao en éclatant de rire. Et si je vous ais raconté ça, c’est uniquement parce que je sais qu’il a écouté. Allez, sors de là, Juge !
Un homme se releva derrière un banc des tribunes, tremblant comme une feuille. Le bruit de ses bruits de pas déchiraient chaque fois le silence, une seconde paraissait chaque fois une éternité.
- Almarchi doit-il être au courant, tenta d’articuler l’homme ?
- Les enfants, dit Sankao, je vous présente ma doublure. Le véritable Juge au Diamant Sombre. La différence est que lui s’occupe des choses inutiles. Enfin, c’est ce que je croyais. Jusqu'à ce qu’il fasse une erreur monumentale…Celle d’avoir laissé une fille du nom d’Ashelia en vie ! cracha-t-il. Et l’autre différence est que lui, est mort.
- Pitié, non ! supplia l’homme.
Une sorte de couteau sortit de la bouche du masque de Sankao, et transperça la gorge du Juge.
- Ah, s’esclaffa le Zobal, je ne me suis jamais autant amusé. C’est votre tour maintenant.
Amanda avait la tête baissée.
- Tu es le mal incarné…Et tu penses réellement que c’est nous qui allons mourir ? Te tuer est un devoir. Et je vais l’accomplir, maintenant !

Rapidement, elle releva sa tête et mitrailla de munitions Sankao. Ce dernier fit apparaître une quantité impressionnante de petites aiguilles, qui déviait ou détruisait tout les impacts d’Amanda. Ensuite, l’assassin fit une chose incroyable. Il s’était dupliqué, tout simplement. Deux fois. Ses deux doubles portaient chacun un masque différent. Le masque du Psychopathe était déjà sur Teakl. Il tenait une lame dans chaque main et se déplaçait tellement vite que le Iop avait beaucoup de mal à suivre la cadence. Quant à Amanda, elle esquivait difficilement les coups du masque de la Classe. Elle n’était pas du tout fait pour le corps à corps mais eu tout de même le temps de tirer une balle sur le bras de son adversaire et pu le déstabiliser. Cela n’avait servi à rien. Derrière elle, Pleutre était déjà là et avait envoyé plusieurs aiguillons dans le dos d’Amanda. Celle-ci poussa un cri de douleur avant de s’effondrer. Peu après , tout les doubles s’évanouirent, sauf Pleutre qui s’était posté devant Teakl.
- Ceci n’était qu’un avertissement, cracha Sankao. Faites attention.

Plusieurs heures avaient passées. Lorsqu’Amanda reprit connaissance, elle observa le paysage. Elle était aux ruines de Bonta, et son frère se tenait à côté d’elle. Le fait qu’elle s’était réveillé avait visiblement soulagé Teakl, mais celui-ci sanglotait. Elle eut un haut le cœur lorsqu’elle réalisa quelque chose.
- Ta famille, s’empressa-t-elle.
- Le plan était fichu…J’ai du fuir…Je…ne sais pas je…je n’en sais rien je…
Amanda releva difficilement sa main pour la mettre dans celle de son frère, cause à ses nombreuses blessures dans le dos. Silence.



Dans la Tour, un homme pénétra dans la cellule de la famille de Teakl.
- Que voulez-vous, demanda violement la femme du Iop.
- Je ne suis pas votre ennemi, pas d’inquiétude.
- Comment vous êtes arrivés ici monsieur ? demanda timidement une petite fille Iop.
- Par les toits bien sûr, répondit le Féca avec un clin d’œil.Page précédentePage suivante