Ogrest.
Il fut un temps où ce nom ne voulait rien dire. Un temps où les 12 classes de ce monde vivaient en paix et en harmonie. Un temps où les iops, les crâs, les sacrieurs, les ecaflips, les eniripsas, les osamodas, les enutrofs, les xélors, les fécas, les sadidas, les srams et les pandawas, malgré leurs différences, n'avaient rien à se reprocher.
Un temps où tout allait bien.
Ogrest ne fut pas le premier pionnier des dofus, ces œufs de dragons qui donnaient à leur possesseur un pouvoir inimaginable. Il n'était pas le plus fort non plus. Mais il était entrainé dans un but plus puissant que la soif de pouvoir, ou l'accomplissement personnel: sa volonté était dirigée par l'amour. Alors il tua, massacra, voyagea, tout cela dans le but de faire plaisir à la femme qu'il aimait.
Jamais jusqu'alors quelqu'un était en si bonne voie de tous réunir les dofus. Les dieux le remarquèrent. Ils décidèrent alors de réunir un grand conseil, pour évaluer la situation.
Le constat était clair: Ogrest allait mener ce monde à sa perte.
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Les dieux décidèrent alors, suite à un grand débat, de trouver un être indépendant à leurs religions qui puisse leur servir à tous de prophète. Un eliatrop était le candidat idéal, surtout grâce au pouvoir des portails. Mais le peuple était éteint depuis longtemps, et plus aucun eliatrop était encore en vie. Xélor consulta la mémoire temporelle, celle qui ne s'effaçait jamais. Il y remarqua les passés d'eliatrops immortels, et de leurs dragons. Hors, il restait encore deux dragons vivants. Ils décidèrent d'aller les voir.
Le premier fut Grougaloragran. Ce dernier avait un caractère détestable, et les regarda d'un mauvais œil. Les dieux offrirent de redonner la mémoire à Chibi. Il refusa. Ils voulurent alors libérer le grand roi Yugo et Adamaï, mais il refusa encore, soupesant que la sagesse d'un grand roi provient de la capacité à celui-ci de se renouveler. La Déesse ne les avait pas fait ainsi pour rien, il était primordial que le monarque matura par lui-même. Ne baissant pas les bras, les 12 allèrent voir Phaéris.
Le dragon bleu rejeta l'offre à son tour. Il avait une mission, et il n'était pas question qu'il quitta le Dofus de Chinonomé. Les dieux proposèrent alors de délivrer Chinonomé, peut-être avec son frère. Mais Phaéris s'y opposa fortement: Quilby le traitre ne devait pas, à tout prix, sortir de la dimension blanche. Mais que faire, alors? Phaéris leur parla alors d'Emrub, et de Baltazar. Enfin un peu d'espoir. Le monde parallèle était facile d'accès et, avec les pouvoirs de Féca, ils s'y rendirent sans problème.
Baltazar était un fier dragon rouge, grand et puissant. Il était le gardien des enfants eliatrops. D'abord surpris, il décida d'écouter les dieux. Bien que réticent, il accepta de laisser quelques temps les enfants, sachant qu'il reviendra bientôt. Il montra son Dofus, avec Glip à l'intérieur, mais fit remarquer qu'un Dofus ne pouvait éclore sans les deux frères dedans. Sadida et Eniripsa fusionnèrent leurs pouvoirs pour créer une copie du dragon, ce qui fit éclore l’œuf. Xélor fit vieillir l'eliatrop, et lui rendit sa mémoire temporellement conservée.
Ensemble, Glip et Baltazar parcoururent le Monde des Douze à la recherche de disciples. Après en avoir réunis une trentaine, il les apporta au-dessus du mont Zinit, là où les eliatrop avaient jadis vécu. Il fallait créer un tout nouveau zaap, et il y en avait justement une arche ancienne prête à être utilisée. Glip dut se séparer de son frère.
"Au-revoir, Baltazar. Garde bien les enfants.
- Oui, mais... c'est bizarre... Baltazar se sens vieillir tout à coup..."
Xélor expliqua que c'était un effet secondaire du sort de vieillissement de Glip. L'équilibre du temps reste un mystère pour les non-connaisseurs, mais ce qui est sûr, c'est que ce que l'eliatrop avait pris comme années touchait aussi Baltazar. Le dragon partit dans une fureur rouge: comment pourrait-il protéger les enfants, maintenant, faible? Iop rigola, vantant sarcastiquement que le jour où Quilby réussira à atteindre Emrub, les shushus envahiront le monde! Ecaflip lui tissa un coussin magique lui permettant de pouvoir voler plus facilement, puis ils le retournèrent auprès des enfants eliatrops.
Glip fusionna ses pouvoirs à ceux des dieux pour créer un zaap d'une instabilité qui en fit trembler plus d'un. Les secondes leur étaient comptées, ils ne pouvaient plus attendre.
"Vite!" fut le dernier mot que les personnes choisies pour survivre entendirent dans ce monde. L'instant d'après, ils avaient passé le portail.
Le zaap s'éteignit aussitôt, laissant devant eux une aventure qui n'était pas près d'être oubliée...
Page suivanteDerniére modification le 28/09/12 é 01:58
Vivement la conclusion de cette histoire (pour avoir le commencement de la suivante)